Les prix du pétrole poursuivaient, hier, leur hausse en cours d'échanges européens, soutenus par le dollar et par l'Opep, avant des élections tendues au Venezuela. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 51,78 dollars, à son plus haut niveau depuis deux mois sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 29 cents par rapport à la clôture de jeudi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI), pour la même échéance gagnait sept cents à 49,11 dollars. «Les prix ont été soutenus cette semaine par l'optimisme de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) sur son accord de limitation de la production, tandis que la faiblesse du dollar a également participé à la hausse des prix», a commenté un analyste. La petite santé du billet vert permet aux investisseurs utilisant d'autres devises d'acheter du pétrole à bon compte, puisque les échanges de barils se font en dollar sur les marchés mondiaux. Du côté de l'Opep, le cartel et ses partenaires se sont réunis lundi pour analyser l'évolution du marché mondial, alors qu'ils tentent depuis le début de l'année de rééquilibrer le marché en limitant leur production. L'Arabie saoudite, figure de proue du cartel, a affirmé compter baisser ses exportations en août. Les marchés gardaient également un œil sur le Venezuela, où la crise politique s'amplifie à l'approche de l'élection contestée dimanche d'une Assemblée constituante. «La production vénézuélienne a reculé sur les dernières années, et la situation instable risque fort d'empirer. Des sanctions américaines sur les exportations de pétrole pourraient peser sur la situation, et devraient faire évoluer la façon dont nous voyons la situation régionale», a commenté un expert selon qui «une nouvelle baisse de la production vénézuélienne ferait grimper les prix du brut dans le monde, mais tout particulièrement en Amérique du Nord, et profiterait au Canada et au Mexique». B. A./Agences