110 000 agriculteurs et éleveurs sont concernés par l'effacement de la dette, décidé samedi dernier par le président de la République. C'est ce qu'a indiqué, hier, un responsable du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, selon l'APS. Sur un total de 41 milliards de dinars, un montant de 19,4 milliards de dinars représente les dettes contractées auprès de la Caisse nationale de la mutualité agricole (CNMA-banque), a affirmé un responsable de cet établissement financier. Cette dette globale sera rachetée par le Trésor public auprès des banques, lesquelles, en attendant la mise en œuvre de cette opération, sont tenues de cesser les démarches auprès des agriculteurs et des éleveurs pour le recouvrement de leurs créances. L'effacement de la dette, faut-il le signaler, est destiné à soutenir et à renforcer le secteur de l'agriculture et de l'élevage à travers des soutiens financiers couvrant plusieurs filières agricoles. Pour rappel, outre l'effacement de la dette, le chef de l'Etat avait annoncé d'autres mesures d'aide au secteur de l'agriculture, dont celles de soutien spécifique aux différentes filières agricoles et d'élevage pour la production de semences et de plants (céréales, légumineuses, arboriculture, pomme de terre), et pour la production de céréales et de légumes secs, de pomme de terre, ainsi que des soutiens à l'élevage, à la production et à la collecte de lait, à l'oléiculture, à la filière de la datte, à l'arboriculture fruitière et aux cultures maraîchères. Ce dispositif nécessitera la mobilisation d'un concours financier de l'Etat de près de 200 milliards de dinars par an (soit l'équivalent près de 3 milliards de dollars). La première opération d'assainissement de la dette des agriculteurs date de 2001 où ces derniers avaient bénéficié d'un effacement d'une dette d'un montant de 14 milliards de dinars. Ainsi, depuis 2001, les agriculteurs auront bénéficié d'une annulation d'une dette de 55 milliards de dinars.