Moscou paye le transport des voitures en Extrême-Orient L'Etat russe va prendre en charge en 2009 le coût du transport ferroviaire en Extrême-Orient de voitures assemblées en Russie, afin de soutenir l'industrie nationale face aux marques asiatiques omniprésentes dans la région, a rapporté hier le quotidien Kommersant. Cette aide de l'Etat intervient sur fond de fort mécontentement en Extrême-Orient russe contre la hausse des taxes sur les véhicules importés, alors qu'une partie de l'économie locale repose sur l'importation de voitures japonaises ou coréennes. Selon un décret signé la semaine dernière par le Premier ministre russe, Vladimir Poutine, l'Etat a accordé pour 2009 une aide de deux milliards de roubles (44,6 millions d'euros) pour le transport par chemin de fer vers l'Extrême-Orient de voitures assemblées dans des usines de Russie, détaille Kommersant. Cette mesure permettra de transporter dans cette région de 100 000 à 120 000 véhicules de Togliatti (sud-ouest), ville où le constructeur automobile russe Avtovaz fabrique les célèbres Lada, et de 80 000 à 100 000 véhicules de Moscou, selon le quotidien. Cette mesure concerne les modèles fabriqués par les constructeurs russes Avtovaz, Ouaz et Gaz mais aussi les véhicules de marques Volkswagen, Kia, Chevrolet, Ford, Renault Logan, Toyota et SsangYong assemblés en Russie, ajoute Kommersant. L'Allemagne contre de nouvelles mesures de relance économique Le gouvernement allemand a rejeté lundi dernier l'idée de nouvelles mesures de relance de son économie face à la crise, après l'appel en ce sens lancé par le conseiller économique de la Maison-Blanche. «Nous ne prévoyons pas de mesures supplémentaires», a affirmé le ministre allemand des Finances, Peer Steinbrück, à la presse avant une réunion avec ses homologues de la zone euro. «Nous devons déjà mettre en place ce que nous avons décidé», a-t-il ajouté, rappelant notamment l'enveloppe de 50 milliards d'euros que vient de débloquer le gouvernement allemand. L'Allemagne, première économie européenne, a adopté un deuxième plan de relance en début d'année de 50 milliards d'euros, le plus important d'après-guerre, pour faire face à la récession. Il s'ajoute à un précédent plan fin 2008 doté de 31 milliards d'euros. Dans une déclaration à la presse publiée lundi dernier, Lawrence Summers, conseiller économique de la Maison-Blanche, a appelé les pays industrialisés à ne pas relâcher leur effort de relance car l'économie mondiale «a besoin de plus de demande» et d'«une action extraordinaire des pouvoirs publics». Pour impulser leur économie et renforcer la demande intérieure, les Etats-Unis ont lancé en février un plan de relance doté de 787 milliards de dollars. En revanche, les pays de l'UE ont engagé des mesures d'un montant total deux fois moins important, évalué à 400 milliards d'euros par la Commission européenne pour 2009 et 2010, soit 3,3% de leur produit intérieur brut.