Un nouvel outil au service du développement de l'économie nationale est né. Il s'agit du code algérien de gouvernance d'entreprise qui vient d'être finalisé. A l'occasion, une présentation a été faite, hier, à l'hôtel El Aurassi, en présence du ministre de la Petite et Moyenne Entreprise et de l'Artisanat et des initiateurs de ce projet, devenu aujourd'hui réalité. L'idée de réaliser un code algérien de gouvernance d'entreprise remonte à 2007. C'est ainsi qu'une Task Force nationale représentative a été mise en place par le Club CARE (Cercle d'action et de réflexion autour de l'entreprise) et le FCE (Forum des chefs d'entreprise) pour sa préparation. Le ministre de la PME M. Mustapha Benbada, s'est félicité de cette action, tout en rappelant l'importance que peut avoir la bonne gouvernance pour les entreprises algériennes et l'économie nationale en général. Pour lui, «l'économie nationale basée sur la rente doit se transformer graduellement en une économie productive». Pour ce faire, «il faut se doter d'une large base de compétences humaines et d'un véritable tissu d'entreprises publiques et privées capables d'investir le marché national et se développer à l'international», ajoute encore le premier responsable du secteur. Car, rappelle encore Benbada, en l'état actuel des choses «les entreprises privées nationales sont familiales dans leur majeure partie, et restent renfermées sur elles-mêmes et ne parviennent pas à avoir la confiance des banques ou de partenaires efficaces. Ce qui fait que le marché national est sujet à la rude concurrence internationale». Le ministre a insisté sur l'importance de se doter d'entreprises fortes capables de produire et de fournir des services de manière à créer des richesses et des emplois à même de réduire les importations. A côté doit se développer un tissu de petites et moyennes entreprises. Mais de grandes entreprises publiques et privées leaders doivent exister pour faire face aux exportations et pour prendre en charge les grands projets dans le cadre de partenariats aussi bien nationaux qu'internationaux. Le ministre n'a pas manqué de signaler que, malgré les efforts consentis par l'Etat pour développer le secteur privé, les entreprises ont encore besoin d'accompagnement pour améliorer leur environnement, car «l'image qu'elles donnent n'encourage pas les banques, encore moins les investisseurs potentiels, à les aider dans leur développement». Benbada dira que ce code est l'expression d'une volonté réelle du secteur privé de renforcer sa crédibilité et d'augmenter sa compétitivité. «Cette démarche les rendra plus transparentes, permettra de situer les responsabilités de chacun et donnera l'occasion d'améliorer la relation de l'entreprise avec son environnement, notamment les banques et l'administration.» Et d'appeler les entreprises à adhérer à cette démarche et à faire de 2009 l'année de la bonne gouvernance et de l'entreprise algérienne. Pour cela, il ne manquera pas de signaler la nécessité de respecter les standards de qualité des produits fabriqués pour protéger le marché national. C'est là un défi à relever pour mettre en place le label algérien. M. Redha Hamiani, président du FCE (Forum des chefs d'entreprise) a, pour sa part, souligné que ce code «est un cadre général nécessaire pour le développement de l'esprit de l'entreprise basé sur des principes de bonne gestion et de transparence». «Il constitue la clé essentielle pour la transformation de notre modèle de gouvernance actuel, archaïque et sclérosé par l'économie de rente», ajoutera-t-il.Il faut signaler que l'adhésion au code de bonne gouvernance est libre et sera suivi de la mise en place de la maison algérienne de l'entreprise qui sera en fait un modèle de gouvernance de l'entreprise. B. A.