"L'IMPORTANCE de ce code est issue de la réelle volonté et de libre choix des entreprises, ce code ne constitue pas une nouvelle organisation administrative mais il est d'une grande importance pour ces entreprises afin de crédibiliser leur compétitivité économique à travers les meilleurs financements, les partenariats et les compétences. Nous sommes conscients que cet engagement donnera plus de transparence aux entreprises et définira les responsabilités de chacun dans l'entreprise", c'est du moins ce qu'a déclaré le ministre de la Petite et Moyenne entreprise et de l'Artisanat, M. Mustapha Benbada dans une allocution prononcée à l'occasion de la cérémonie de lancement du code algérien de la gouvernance de l'entreprise. Tout en souhaitant que l'année 2009 sera l'année de la gouvernance de l'entreprise en Algérie, le ministre a tenu à inviter toutes les entreprises à adhérer à ce code "j'invite toutes les entreprises à adhérer à ce code, et je souhaite que l'année 2009 sera l'année de la gouvernance de l'entreprise en Algérie", a t-il déclaré. Les entreprises algériennes, qui manifestent leur volonté d'adhérer à ce code, seront accompagnées par un dispositif qui sera chargé de constituer des groupes de travail, l'organisation de rencontres de sensibilisation, mais aussi de développer des relations internationales avec des organismes similaires. Ce code est destiné aux entreprises, mais sont visées en particulier les PME privées, "notre pays a besoin d'entreprises leaders qui auront pour mission d'exporter le produit local et de s'occuper des plus grands projets à l'intérieur du pays et ce, à travers des partenariats avec les entreprises nationales et étrangères, et pour cela nous invitons à un changement radical dans les méthodes de gouvernance et de gestion de l'entreprise algérienne", a-t-il expliqué. Le président du Forum des chefs d'entreprise, M. Reda Hamiani, estime que ce code offre un cadre général et nécessaire pour développer les entreprises nationales, surtout en terme de gouvernance. Son institution s'engage à promouvoir le principe de la gouvernance dans notre pays, "c'est avec ce code que se forgeront l'image de nos entreprises et de leur gouvernance, car leur rôle exige une gouvernance moderne et efficace", a-t-il affirmé, et d'ajouter "pour transformer nos entreprises en des entreprises dynamiques, je sollicite les dirigeants à y adhérer, car cet engagement constitue un espoir pour notre pays". Le code de la gouvernance de l'entreprise, dont le commencement remonte à juillet 2007 avec le séminaire international sur la gouvernance de l'entreprise organisé par le Forum des chefs d'entreprise "est l'aboutissement d'un travail mené par GOAL 2008 (gouvernance Algérie 2008). Au cours de ses travaux et consultations, la taskforce a pu mesurer en profondeur les enjeux et l'urgence d'une démarche de gouvernance d'entreprise dans le contexte algérien ainsi que le besoin de l'inscrire dans une dynamique internationale faite d'innovations incessantes et d'échanges d'expériences", lit-on dans l'avant-propos du code, dont une copie a été distribuée aux journalistes. Ce code algérien de gouvernance d'entreprise comporte deux grandes parties et des annexes ; dans la première partie on trouve des explications sur les raisons pour lesquelles la gouvernance d'entreprise est aujourd'hui nécessaire en Algérie, et établit aussi les connexions avec les problématiques de l'entreprise algérienne et notamment la PME privée, car avec sa population et sa contribution au PIB hors hydrocarbures et son poids dans l'emploi national, elle occupe une position privilégiée dans l'économie nationale. "L'économie algérienne renferme un potentiel de croissance et de développement hors hydrocarbures considérables. Dans le but de libérer, des réponses robustes sont nécessaires, certains ayant commencé à se mettre en place de ces dernières années tels les importants investissements publics lancés en vue de renforcer les infrastructures et certaines mesures règlementaires favorables à l'entreprise. Il reste que les entreprises doivent ellesmêmes se mettre en position de garantir les conditions internes de leur performance", lit-on dans la première partie du code. Quant à la seconde partie de ce code, elle expose les principaux standards de gouvernance d'entreprises. Elle passe en revue les relations entre les instances organisationnelles de l'entreprise à savoir l'assemblée générale, le conseil d'administration, la direction exécutive et les relations de l'entreprise avec les parties prenantes externes (les pouvoirs publics comme partenaires, les banques et autres institutions financières, les fournisseurs, les clients, les employés, et les concurrents), mais aussi la qualité et la diffusion de l'information (obligations réglementaires et démarches volontaires, information financière en communiquant en temps utile des informations complètes et fiables). Le code se termine par des annexes qui rassemblent, pour l'essentiel, des outils et des conseils pratiques auxquels les entreprises peuvent recourir, afin de répondre à une préoccupation ponctuelle et précise. Brahim Mahdid