Photo : Riad Par Nabila Belbachir Les grossesses à haut risque peuvent entraîner une souffrance fœtale, des malformations, un avortement ou un accouchement prématuré chez les mamans. Selon une étude portant sur «le prématuré, aspects épidémiologiques», réalisée par un groupe de spécialistes en pédiatrie, dont le professeur Mohamed El Mokhtar Khiari, 92% des naissances sont des accouchements prématurés. Chef de service de pédiatrie au CHU de Beni Messous, à Alger, le professeur a rappelé les causes d'une grossesse à haut risque, et les risques qu'elle peut causer et pour la mère et pour l'enfant. Le nouveau-né prématuré est particulièrement exposé au risque de mortalité et de morbidité durant les premiers jours, voire les premières heures. La mortalité, selon le Pr Khiari est d'autant plus élevée que le poids de naissance et/ou l'âge gestationnel est plus faible. Les grossesses à risque nécessitent une surveillance plus étroite et particulière. Cette surveillance permet de prévenir d'éventuels accidents et donc de réduire les handicaps de naissance ainsi que la moralité infantile et maternelle. Car, la mère peut aussi présenter des complications lors de sa grossesse telles qu'une hémorragie, une hypertension artérielle gravidique (due à une insuffisance placentaire), une infection (par exemple une infection urinaire sévère), une embolie pulmonaire, toutes pathologies dont il faudra faire le diagnostic rapidement et les prendre en charge pour éviter si possible toute complication. C'est pour cela que les grossesses, toutes les grossesses doivent être suivies périodiquement lors des consultations d'obstétrique et des échographies. Il est nécessaire de suivre la future mère très régulièrement et la conseiller. D'ailleurs, le professeur a soulevé le manque de coordination et de communication entre les structures qui suivent la femme enceinte et les structures qui l'accouchent. Le résultat de ce manque de coordination est l'ignorance de l'historique de la grossesse par le médecin ou la sage-femme qui accouchent la mère. A ce propos, le professeur a suggéré la nécessité d'utiliser des carnets de santé pour la femme et le fœtus afin de suivre régulièrement le déroulement de la grossesse et d'orienter les autres médecins en cas de complications. Il a également plaidé pour des examens de sérologie qui sont nécessaires pour toutes les femmes enceintes. Rubéole, toxoplasmose et syphilis sont les sérologies obligatoires à faire lors de l'examen prénuptial et en début de grossesse. Si la rubéole est négative, elle sera répétée par prudence, chaque mois, jusqu'au 4e mois de grossesse, par contre si la toxoplasmose est négative, elle sera répétée par prudence, chaque mois, jusqu'à la fin de la grossesse. La prévention est primordiale pour la santé de la mère et celle de l'enfant.