Synthèse de Ziad Abdelhadi Après sa dissolution sur décision du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, en juin dernier, la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA-Banque), gérée, depuis, par un administrateur, se voit enfin fixée sur son sort : elle deviendra un établissement de crédit mutuel rural d'ici à la fin 2009. Ainsi, il a été fait appel à une expertise internationale afin de l'assister dans son projet de restructuration. C'est ce qu'a annoncé Kamel Arba, directeur général de la CNMA, dans un entretien accordé à l'APS et rendu public hier. Il a par ailleurs rappelé que «le projet de création de cet établissement, qui va se substituer à la CNMA-Banque, est en cours de discussion par un comité de réflexion installé en décembre dernier». Ce comité est composé des adhérents de la CNMA et des représentants de la Chambre national d'agriculture et de l'Union des paysans algériens. A propos de l'expertise internationale, le DG a souligné : «On s'est dit pourquoi ne pas bénéficier des expériences des pays industrialisés, testées déjà dans des pays en développement et qui ont donné de bons résultats.» A cet effet, il expliquera que la caisse a reçu des experts de groupes mutuels français et canadiens pour étudier le projet de mise en place de la nouvelle structure et les possibilités de coopération dans le domaine de l'organisation et de la formation. Il précisera que c'est uniquement le statut juridique qui va changer : «De société par actions [SPA] dont l'assemblée générale est composée d'actionnaires majoritaires, elle prend le statut d'une mutuelle dont les membres sont des sociétaires égaux. Le crédit mutuel sera ainsi un espace de solidarité entre les agriculteurs.» M. Arba a par ailleurs indiqué que «le crédit mutuel rural sera construit à partir de la base, c'est-à-dire au niveau de la commune et de la daïra, et constitué uniquement d'agriculteurs et d'éleveurs, en plus des opérateurs qui gravitent autour du secteur de l'agriculture, à l'exemple des agro-industriels». La nouvelle mutuelle compte aussi intégrer les zones rurales en finançant des activités extra agricoles touchant de près ou de loin les citoyens comme la réalisation de commerces, de pharmacies, et ce, dans le cadre de la nouvelle politique du renouveau rural.