De notre correspondant à Tlemcen Mohamed Medjahdi La sécheresse qui sévit notamment dans les régions de Sebdou, d'El Aricha et de Naama ces dernières années, conjuguée aux prix exorbitants des aliments du bétail, ont eu des répercussions négatives sur le cheptel qui se trouve actuellement en péril. Les éleveurs n'arrivent plus à faire face à cette situation. Las du lourd sacrifice et de la corvée quotidienne, les éleveurs ont commencé à brader leur cheptel, cédé à des prix très bas. Une solution pour freiner cette saignée est plus que souhaitable. Elle consiste, selon des éleveurs, en un programme en mesure d'améliorer la sécurité alimentaire et de promouvoir le développement dans les zones touchées par la sécheresse. Des zones qui comptent des milliers de têtes de cheptel dans une situation désastreuse avec notamment une urgence de la conservation des sols et des eaux, aidant de ce fait les pasteurs à affronter un environnement aride. Le plan en question sera également une occasion de fournir une aide d'urgence plus rapide et efficace, face à un cheptel décimé par la sécheresse. Certains éleveurs interrogés hier ont affirmé que, pour lutter contre ce calvaire, le gouvernement doit améliorer l'approvisionnement en eau claire à usage domestique, renforcer l'approvisionnement en orge et en son notamment, et revoir les prix des aliments du bétail. Dans les zones steppiques, les régions de Kesdir et de Naama, où ils commencent à se déplacer vers le Nord à la recherche de pâturages, les éleveurs, souligne-t-on, figurent actuellement parmi les groupes les plus vulnérables de l'Ouest algérien en raison de leurs conditions de vie très dures et des rares occasions qu'ils ont de diversifier leurs revenus. Ces éleveurs qui tentaient de liquider le cheptel, entre «7 000 et 10 000» l'agneau et à raison de «5 000 et 8 000» la hawlia, interpellent les responsables afin que soient déployés des efforts dans le but d'atténuer la crise vécue dans les communautés, d'une part, et réclament, d'autre part, un plan d'urgence pour diminuer la fragilité des communautés pastorales à la sécheresse.