De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Une semaine après le début de la campagne électorale, la culture n'est pas encore citée dans les discours électoraux animés par les candidats qui se sont déplacés à Bouira et encore moins par les différents responsables politiques qui participent à cette campagne au profit de l'un des postulants. Les citoyens, curieux de suivre leurs différentes sorties publiques, constatent que les orateurs ont axé leurs intervention sur les questions urgentes qui suscitent l'actualité ; le chômage, l'injustice et le marasme social pour lesquels certains ont essayé de donner des solutions, juste pour convaincre les citoyens d'aller aux urnes le 9 avril prochain.Du côté des gens de la culture, les regards sont tournés vers les propos des animateurs de campagne, notamment sur la faisabilité des propositions qu'ils vont émettre concernant le développement du champ culturel au niveau local, les réalisations et les moyens qu'ils vont mettre en place pour encourager la production littéraire et artistique sous les différentes aspects de la culture nationale dans ses multiples genres et styles. Par ailleurs, certains animateurs d'associations culturelles espèrent entendre dans la bouche des candidats, une vraie ouverture du champ culturel afin de permettre l'émergence des potentialités locales, dans les différents domaines de la culture. Ces derniers ajoutent que, pour le moment, ce qui est consacré à la culture, à travers les différents programmes dont ils ont pris connaissance, à travers les dépliants, brochures et les sites Internet créés pour la circonstance, est résumé à travers des positions de principe, qui sont déjà garanties dans les textes de la République, telles que la promotion de l'identité et la culture dans le cadre des constantes amazighité-islamité-arabité. D'un autre côté, plusieurs citoyens reconnaissent l'effort consenti par l'Etat ces derniers temps à la promotion de la langue et la culture amazighe ; à travers la réalisation d'une radio locale à Bouira, l'ouverture d'une chaîne de télévision et l'annonce dernièrement par le candidat Bouteflika de sa volonté de créer une académie de tamazight et un haut conseil à l'amazighité. Nos interlocuteurs ont considéré que ces réalisations et promesses sont très importantes pour mettre fin au déni dont souffrait la composante amazighe de notre société et qu'elle va permettre de libérer toutes les énergies créatrices dans le domaine de la culture.