De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche C'est aujourd'hui que les Algériens sont appelés à se rendre aux urnes pour choisir celui, parmi les six candidats, qui prendra en main les destinées du pays pour une mandature de cinq années. à Bouira, ce scrutin, qui diffère quelque peu de ceux de 1999 et 2004 par les programmes politiques proposés et par la conjoncture que vit le pays, est néanmoins marqué par l'appréhension des partisans des différents candidats et des responsables de l'administration concernant l'abstention. Durant la campagne électorale, les six candidats ou leurs représentants avaient axé leur message sur le devoir des citoyens d'aller voter en usant parfois de discours populistes et de promesses qui ne pouvaient pas laisser l'électorat insensible. De leur côté, le FFS et le RCD ont appelé les citoyens à bouder les urnes. A travers quelques sorties organisées dans les localités d'Aghbalou et Raffour, les membres de la direction du parti d'Aït Ahmed ont fait campagne pour le boycott. Ils ont qualifié le scrutin présidentiel du 9 avril de «mascarade électorale et de mépris à l'égard d'un peuple qui aspire à un véritable changement». Ainsi, après la campagne électorale, les représentants des six candidats au niveau de la wilaya et les responsables politiques des différentes tendances ont pu mesurer et constater l'impact de leurs discours sur la population locale, mais aussi l'intérêt accordé par les citoyens à ce rendez-vous électoral. Sur le plan des chiffres, la direction de la réglementation et des affaires générales a indiqué que le nombre des électeurs inscrits est de 449 894. Les mêmes sources ajoutent avoir réuni toutes les conditions pour le bon déroulement du vote qui aura lieu à travers les 219 centres où sont installés près de 880 bureaux. Concernant les encadreurs mobilisés pour ce rendez-vous, il est fait état de 7 255 répartis à raison de cinq encadreurs par centre et sept par bureau.