Photo : S. Zoheir De notre envoyé spécial à Béjaïa et Jijel Amar Rafa à la salle bleue de Béjaïa où s'est tenu un meeting dans le cadre de la campagne électorale, le candidat Abdelaziz Bouteflika a annoncé qu'un programme spécial de développement de la wilaya est prêt à être réalisé ainsi qu'une enveloppe budgétaire pour sa mise en œuvre. M. Bouteflika a précisé que l'annonce n'est pas une simple promesse électorale, mais qu'il restait à savoir si les entreprises de réalisation existent dans la wilaya pour la concrétisation de ce programme spécial. Même si, toutefois, il appellera à de la «patience» en attendant que le programme ne voie le jour. Le candidat à la présidentielle du 9 avril prochain, après un bain de foule au boulevard central de la Liberté où il a été chaleureusement accueilli, avant l'entame du meeting, a évoqué la période difficile qu'a traversée l'Algérie, une période qui lui rappelle «les victimes de 2001», auxquelles il rendra hommage. Pour s'adresser à une assistance n'étant pas acquise d'avance, il a dû alterner entre l'arabe et la langue de Molière, a convoqué la fibre patriotique des Béjaouis, l'origine amazighe commune et la fierté d'appartenir à une seule nation. Il a d'abord rendu hommage aux saints, aux moudjahidines et aux symboles de la région. «Si vous avez des problèmes avec moi, aujourd'hui je suis l'invité de Yemma Gouraya», a-t-il lancé, évoquant au passage les noms de Fatma N'soumer, ceux des moudjahidine et moudjahidate, mais aussi «les citoyens libres qui aiment l'Algérie plus que tout». Il poursuivra : «Je suis ici parmi les miens. L'Algérie tout entière est, du nord au sud, d'est en ouest, amazighe. Nous mourrons pour l'Algérie en tant qu'amazighs, musulmans et arabes.» «Dans cette ville, je vois des femmes et des hommes qui aiment l'Algérie plus qu'ailleurs», a-t-il affirmé en direction d'une assistance survoltée qui lui répondait par d'interminables youyous et ovations. Il déclinera sa vision, son projet de société pour une Algérie de «dignité», et de lancer encore une fois : «Cette Algérie vous attend ; vous qui vous êtes absentés d'elle. Mais nous, nous vous avons tant attendus mes amis, même si vous nous avez boudé un peu.» Abdelaziz Bouteflika plaidera ensuite pour l'ouverture d'«une nouvelle page d'histoire» avec les Béjaouis. Si la femme a bénéficié de nombre de droits et s'est imposée dans divers domaines où elle est présente, comme l'a indiqué le candidat, «la société doit s'adapter à cette nouvelle évolution», et «les autorités ne doivent pas réagir comme s'il s'agissait de lui rendre service», mais plutôt en s'engageant à «veiller à ce que la femme soit nommée à des responsabilités politiques». Il indiquera que les problèmes de la Kabylie ne se limitent pas uniquement à la femme, mais aussi «à la jeunesse, aux étudiants, aux travailleurs, aux chômeurs, au manque de logement et à la santé». Ceci dit, il indiquera : «Mon programme est celui de la continuité», avant d'expliquer que «chaque jour, brique après brique, les nations se construisent», appelant dans ce sens les Béjaouis à la participation pour la mise en œuvre de ce programme». Avant de poursuivre, en français : «Si la stabilité du pays passe par la participation aux élections, vous avez un candidat à choisir, choisissez le meilleur, celui qui répond le mieux à vos aspirations, celui qui veillera à la prospérité de l'Algérie et de la région. Je vous demande d'aller voter pour qui vous voulez. L'Algérie a besoin d'un président fort pour défendre le pays à l'étranger». Quant à ceux qui le sollicitaient pour visiter Béjaïa, le candidat Bouteflika a répondu : «Si je réussis, j'inscrirais Béjaïa à la tête des wilayas à visiter». Après Béjaïa, c'est au tour de Jijel d'accueillir au 7e jour de la campagne électorale le candidat Abdelaziz Bouteflika ; Jijel où un accueil remarquable lui a été réservé tout au long du principal boulevard, qu'il arpenté sous les acclamations des citoyens.