Photo : APS Par Mekioussa Chekir L'offre de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) faite à notre pays d'adhérer à son programme de «coopération individuelle» est en train d'être examinée par les autorités algériennes, a fait savoir hier Mouloud Hamai, directeur général de la division Europe au ministère des Affaires étrangères. Ce dernier intervenait lors de la deuxième journée du colloque co-organisé par le Parlement algérien et l'OTAN au niveau du siège du Conseil de la nation. Ce faisant, expliquera-t-il, ces dernières entendent tirer le maximum d'avantages de leur adhésion à ce programme qui se décline en un large panel d'activités et dans le cadre duquel chaque pays est convié à fixer ses priorités et attentes. L'intervenant a, en outre, précisé qu'il «est important pour l'Algérie que le dialogue avec l'OTAN reste dans le cadre de l'espace méditerranéen et d'éviter les tentatives d'élargissement de ce dialogue à d'autres contextes». L'intervenant expliquera que, pour notre pays, le dialogue méditerranéen est arrivé «opportunément» pour combler le vide laissé par le processus de Barcelone qui a occulté l'aspect politique et sécuritaire en se consacrant uniquement à la coopération économique. Et d'ajouter que l'adhésion de l'Algérie à ce dialogue repose sur deux principes, d'abord l'unicité et l'indivisibilité de la sécurité, une approche «globale et équilibrée» de la sécurité et, enfin, la nécessité d'un dialogue et d'une concertation. Ces principes ont été défendus, par ailleurs, par le Dr Alberto Bin de la division des affaires politiques et sécuritaires de l'OTAN, lequel est intervenu sur le thème de la coopération politique entre cette organisation et notre pays. Pour ce dernier, l'élément essentiel de cette coopération est «la non-imposition de quoi que ce soit. Nous offrons une coopération et à chaque pays de décider d'aller dans la voie de la coopération en fonction de ses spécificités». Et de préciser que tous les pays du sud de la Méditerranée et partenaires de l'OTAN ont été destinataires du même programme. «On tient beaucoup au principe d'égalité, c'est important au regard de tout ce qui se passe dans la région», dira-t-il avant de préciser qu'il appartient à chaque pays de développer une coopération individuelle dans le cadre de ses priorités. Ce sont, ajoutera-t-il, pas moins de 30 domaines d'activité qui sont proposés aux 7 pays partenaires de l'OTAN, dont la lutte contre le terrorisme, qui suppose notamment un échange d'informations (intelligent chearing). Dans le domaine militaire, l'OTAN propose une expertise forte de 60 ans d'expérience pour la modernisation des forces militaires de ses partenaires, comme cela s'est déjà fait avec les pays de l'Union européenne (UE), dès la fin de la Seconde Guerre mondiale. Cela étant, avertit le conférencier, les partenaires de l'OTAN se doivent de ne pas attendre de celle-ci ce qu'elle ne peut faire, autrement dit, ce qui ne relève pas de ses propres prérogatives, comme la gestion des flux migratoires, le développement économique… De même qu'il met l'accent sur la nécessité pour l'OTAN de coordonner ses missions avec celles des autres organisations, comme le dialogue des 5+5, l'OSCE… en vue d'éviter l'amalgame et pour gagner en temps et en énergie.