Photo : Sahel Par Faouzia Ababsa La candidate du Parti des travailleurs était hier en tournée électorale dans deux wilayas du sud du pays. Tamanrasset et Béchar ont, en effet, accueilli Louisa Hanoune. La candidate pour la deuxième fois à la magistrature suprême a développé un discours qui prône la lutte contre l'immigration clandestine, la préservation des frontières algériennes. Fidèle à sa conception internationaliste, elle a indiqué qu'il fallait absolument instauré une solidarité avec les pays africains. Effacer leurs dettes demeure l'une des priorités dans le programme du Parti des travailleurs. On se souvient que parti faisait de l'annulation de la dette extérieure, y compris celle de l'Algérie qui s'élevait à plus de 28 milliards de dollars, son cheval de bataille. Beaucoup de ses militants étaient membres de l'Association d'études et de recherches sur la dette extérieure des pays du tiers monde. «Je m'engage depuis Béchar à lutter contre l'immigration clandestine, à renforcer les relations avec les pays africains et à plaider en faveur de l'effacement de leurs dettes», a notamment déclaré la secrétaire générale du PT. Louisa Hanoune n'a, d'autre part, pas été tendre avec les résultats du Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (Nepad). Membre de l'Entente internationale des travailleurs et des peuples, la candidate du PT fait de la solidarité internationale l'un de ses credo. «Les pays africains sont toujours fermés sur eux-mêmes et les pays développés ne cessent de spolier les richesses de l'Afrique.» Et Mme Hanoune d'ajouter : «Nous ne pouvons prétendre nous libérer de la domination étrangère si nous ne sommes pas solidaires entre nous.» Concernant les frontières, elle a déclaré qu'il y existait beaucoup de problèmes, relevant par là même que «les richesses que recèle notre pays sont visées par des parties étrangères». Louisa Hanoune s'est montrée étonnée qu'un pays comme la France, cinq fois plus petit que l'Algérie, comprenne 36 000 communes. Elle s'est d'ailleurs engagée à augmenter le nombre de wilayas et des communes à l'échelle nationale. Sur le registre économique, la dirigeante du PT s'est montrée extrêmement critique quant au manque de planification dans la conduite du processus de développement, non sans s'interroger : «Est-il logique que l'Etat dégage une enveloppe de 150 milliards de dollars pour le développement du pays et la réalisation d'infrastructures sans établir des priorités ?» Et de renchérir : «Il y a une seule voie d'accès à Béchar. En cas de fortes pluies, la route serait fermée à la circulation. C'est inacceptable !» Comme dans tous les meetings qu'elle a animés jusque-là, Mme Hanoune s'est révoltée contre la fermeture des entreprises. Mieux, à Béchar, les 4 entreprises qui existaient ont été dissoutes depuis 2004. «Cela a provoqué la perte des emplois et la floraison du commerce informel.»