Photo : Sahel Par Hasna Yacoub à la veille de la clôture de la campagne électorale, la seule femme candidate à l'élection présidentielle du 9 avril, Mme Louisa Hanoune a tenu à promettre d'Illizi, où elle y a animé hier un meeting, de «revoir la politique» de développement dans le Sud, si jamais le peuple la choisit pour diriger le pays. La candidate du Parti des travailleurs (PT) promet de consacrer davantage de ressources à cette région. «Il n'est pas logique que le Sud, qui recèle beaucoup de richesses naturelles, telles que les hydrocarbures, ne dispose pas de suffisamment de gaz et d'électricité», a soutenu Mme Hanoune. Elle a estimé qu'une enveloppe financière de «5 milliards de dollars» devrait être dégagée par les pouvoirs publics afin que les foyers de cette wilaya puissent être raccordés aux réseaux de gaz et d'électricité. «Si vous votez pour moi le 9 avril, je prendrai en main ce dossier», a-t-elle déclaré. Revenant sur les grandes lignes de son programme électoral, Mme Hanoune a cité, devant une salle comble, la récupération des réserves de changes déposées à l'étranger, la réouverture des entreprises publiques fermées, la création d'emplois, la préservation des secteurs stratégiques et l'officialisation de tamazight. «Vous devez saisir cette opportunité et aller voter en force. Il faut faire entendre la voix du peuple. Il ne faut pas laisser les multinationales s'emparer de notre économie», a-t-elle clamé. La candidate a également préconisé une «réforme politique profonde» devant conduire à une réforme économique «inspirée de la réalité algérienne». Mme Hanoune a également évoqué le secteur du tourisme, lequel, selon elle, est «négligé», promettant de le promouvoir par la réalisation de nouvelles infrastructures. Sur le plan urbanistique, elle a critiqué le fait que le style architectural local «ne soit pas pris en considération» dans la construction de logements. La candidate du PT a sollicité les voix des électeurs en s'engageant à mettre en place, à nouveau, une industrie lourde, à «mobiliser des moyens financiers suffisants pour sauver et renforcer les entreprises publiques et à redynamiser le tissu industriel» existant. Elle a souligné l'importance de développer l'industrie lourde et le secteur agricole en vue de favoriser la création de petites et moyennes industries de transformation, déplorant que les PME/PMI aient délaissé la production locale et se soient tournées vers l'importation. La chef de file trotskiste a sollicité l'aide des électeurs pour «sortir le pays de la crise» et instaurer une «véritable démocratie».