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Quand la lumière remplace palette et pinceaux
Exposition photos «Regards reconstruits» au MAMA d'Alger
Publié dans La Tribune le 04 - 04 - 2009


Photo : Riad
Par Sihem Ammour
Le Musée national des arts modernes et contemporains (MAMA) accueille depuis mercredi dernier une exposition photos de onze artistes algériens. Intitulée «Regards reconstruits», cette exposition présente plusieurs œuvres selon la thématique choisie par chaque artiste. Les photos explorent de multiples niveaux de lecture, donnant à la photographie d'art son sens le plus profond.
La série des œuvres d'Abderrahmane Ouattou, intitulée «Pour dire toute l'attente», explore l'introspection d'une femme tourmentée, dont la silhouette n'est dévoilée que par des ombres chinoises, ou par sa chevelure, le visage enfoui. De ce désarroi mélancolique jaillit le visage d'une petite fille au regard radieux, au sourire joyeux. Sur le fond en noir et blanc, l'artiste a entremêlé l'effet de couleurs numériques donnant un ton irréel et onirique aux œuvres qui défilent également sur un écran. Le montage vidéo retrace l'évolution du
simple cliché jusqu'à l'œuvre artistique finale, sur une musique mélancolique et avec une voix féminine poignante. Dans sa série «Anthromorphisme», Faycal zoome en quête de ces formes surréalistes qui naissent dans la roche ou sculptées par le sable. Ainsi, la roche se mue en tête humaine érodée par les années ou en un monstre sorti des contes anciens, à chacun sa lecture. La plus singulière de ces prises de vue et celle du sable doré qui s'écoule sur de la pierre grise. Les contours dessinent une tête imposante portée par un buste.
Les paysages urbains sont au cœur de la série intitulée «Alger noir et blanc» de Salim Aït Ali et Hakim Guettef qui invitent à «une caresse sur cette île qui était longtemps ignorée, incontestablement aimée, souvent malheureusement avec nostalgie». L'œuvre qui inaugure la balade dans les venelles de la capitale est celle d'un mur d'immeuble parsemé d'assiettes de parabole et puis déferlent d'autres photos de lieux emblématiques ou moins connus.
La vidéo est aussi présente. Le regard est emporté sur les notes de blues à la découverte de la beauté de la vieille citadelle.
Quant à Rachida Azdou, à travers son installation cubique ornée de la dizaine de variations de spectres rouge et vert qui illuminent les différentes facettes de son poisson rouge prisonnier de son bocal où il se meut accompagné de la musique de Taos Amrouche, elle souligne que «l'inertie nous renvoie à une réalité sociale, à ce que nous vivons actuellement, tant de choses nous plongent dans un monde répugnant où le plaisir est absent». Après la couleur, Zakaria Djehiche nous replonge dans le clair-obscur avec ses photos grand format en noir et blanc. Des visages de femmes, d'hommes, de profil, de face, écrasés contre une vitre transparente. Certains, les deux paumes de main appuyant sur ce mur transparent, comme s'ils tentaient de le briser. L'artiste écrit que «le contact physique entre le visage et la vitre permet de prendre conscience de cette barrière translucide mais réelle entre les individus, les peuples et les continents».
Dans sa série Ahellil, Mohamed Guesmia visite le Sud algérien à travers ses images floues, traduisant la dimension mystique de la célébration des fêtes rituelles de l'Ahellil du Gourara. Ainsi, «l'image se tord et devient plis proche des vibrations rythmiques». Empreintes est le titre de la série de Samir Abdiche qui a choisi d'illustrer les aléas du temps avec des portraits d'enfants et de femmes sur des murs fissurés, traduisant ainsi les ravages du temps mais aussi celui de l'âme. Une photo poignante montre le visage d'un enfant couvert de mouches et labouré de fissures. A la place des yeux, deux petites fenêtres d'une citadelle en ruine où ne demeure qu'un corbeau. La houle qui se fracasse contre les brises vagues du port dans une nuit parsemé de points de lumière lointains est le sujet de la série Improbabilité vraisemblable de Tarik Iles qui dit avoir «choisi de laisser les sujets de mes prises de vue en décider par des mouvances lumineuses, dessinant aléatoirement ce qui fait l'objet prévisible».
Le métal, ou plutôt ce qu'il symbolise comme nostalgie, est fortement présent dans la série de Naïma Saad Bouzid qui zoome sur les quais de gare, les rails et les wagons. De même Khaled Aggoune offre un nouveau regard sur le port d'Alger en donnant une touche humaine aux containers qui s'entassent sous les lumières blafardes de la nuit. L'exposition qui s'inscrit dans le cadre du «Printemps des arts» initié par le ministère de la Culture se poursuivra jusqu'à la fin du mois. Une exposition intéressante tant elle offre un regard esthétique particulier sur les êtres, les objets, la nature et les paysages urbains. A voir.


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