De notre correspondant à Constantine A. Lemili Des handicapés moteurs, mentaux, parents et/ou ayants droit ont assisté jeudi dernier à une rencontre initiée par M. S. Boudiaf au siège de l'association à l'effet de les sensibiliser et intéresser qui le souhaiterait à la préparation et la tenue d'une assemblée générale dont l'objectif serait de créer une association affiliée à l'Union nationale des handicapés algériens et liée hiérarchiquement ou organiquement à celle (association) des handicapés moteurs de Bab El Oued dont la réputation de dynamisme aurait largement dépassé les frontières de la capitale. Dans des propos didactiques, le président de séance a donné toutes les explications nécessaires à l'idée de la mise en place de cette nouvelle structure, considérant qu'«être une réplique décentralisée dans notre wilaya de l'association El Amel nous permettra [handicapés] de véhiculer un seul et même langage [celui des handicapés moteurs notamment] pour toutes les autres structures qui vont être installées à travers le territoire national». Selon S. Boudiaf, une kyrielle d'associations activant à hauteur des différentes wilayas du pays serait victime de cette multiplication de dispersion de l'énergie, des efforts et plus particulièrement d'une absence de prise en charge efficiente de la situation des handicapés. En tout état de cause, les quelques membres fondateurs de cette association se sont évertués depuis le 31 mars à mettre en place des bureaux communaux avant de tenir une assemblée générale appelée à élire le bureau de wilaya. L'animateur de la rencontre a tenu à souligner que cet appel à candidature ne vise que les personnes réellement préoccupées par la situation du handicapé. Autrement dit, la sollicitation ne s'adresse qu'aux individus soucieux de consacrer leur temps, si ce n'est une bonne partie de celui-ci, à activer bénévolement pour le compte de l'association et surtout des handicapés, des individus honnêtes aussi et qui ne doivent en rien espérer un usufruit personnel. Sur l'état des lieux actuellement, S. Boudiaf nous dira être «parvenu à installer six bureaux au niveau des communes de Hamma Bouziane, Aïn Smara, Constantine, Khroub, Ibn Badis et Ouled Rahmoun. Il nous reste les six autres communes que nous restons persuadés de faire adhérer au projet dans les quelques jours qui viennent». Pour éviter télescopage et l'empiètement dans les activités, opportunisme et les pratiques déviationnistes dans l'utilisation de l'association et l'usage de ses moyens autres que ceux qui lui sont dévolus par les statuts, l'animateur de la rencontre précisera : «Le plan d'action général relèvera de la seule association mère (Amel Alger), les actions et autres activités locales pourront être entreprises à l'initiative des différents bureaux sauf que, bien entendu, la hiérarchie en soit informée.» Une telle organisation a été voulue non pas pour dissuader tout un chacun par son inflexibilité mais beaucoup plus pour installer une rigueur compte tenu de l'anarchie qui règne, et l'expérience en apporte la preuve quotidiennement, dans le mouvement associatif et surtout son inefficacité authentique sur le terrain. A telle enseigne que, sollicités, les pouvoirs publics accordent, à tort ou à raison c'est selon, peu d'importance et plus particulièrement d'intérêt à des structures qui sont les porte-parole de populations en situation de vulnérabilité.