L'inconséquence avérée du dispositif mis en place par l'Etat pour venir en aide aux handicapés interpelle la société civile en vue d'une meilleure mobilisation à côté de cette frange de la population souffrant d'infirmités. Les membres fondateurs de l'association des handicapés d'Ouzellaguen, Errahma, née en octobre 2004, ont saisi cette impérieuse nécessité d'agir et s'attèlent d'ores et déjà à œuvrer autant que faire se peut à aider les 1360 handicapés moteurs, mentaux, visuels, sourds et muets qu'ils comptent déjà dans leurs rangs. « Parmi les nombreux handicapés ayant un taux d'invalidité de 100%, seuls 125 perçoivent une allocation forfaitaire sociale (AFS) de 1000 DA. Pour des personnes assistées en permanence par un tiers, une telle somme est dérisoire et elle ne peut subvenir à leurs besoins les plus vitaux », affirme Rabah Mourah, vice-président de l'APC et chargé des affaires sociales, qui vient d'être élu président de l'association au cours de l'assemblée générale tenue jeudi dernier à la maison de jeunes d'Ighzer Amokrane. Pour permettre une meilleure intégration des handicapés au sein de la communauté, une salle de rééducation fonctionnelle et un foyer sont les infrastructures que compte revendiquer à court terme l'association. Des commissions de solidarité, culture, santé et affaires sociales ainsi que des cellules d'écoute sont créées au niveau de l'association Errahma pour recueillir les doléances de ses membres afin de mieux les aider à arracher leurs droits les plus élémentaires.