De notre correspondant à Béjaïa Kamel Amghar «La vacance de la présidence de la République peut-elle profiter au pays ?» a interrogé Ahmed Ouyahia lors d'un meeting électoral qu'il a animé jeudi dernier à la maison de la culture Taous Amrouche de Béjaïa. Le patron du RND, s'exprimant devant une assistance triée sur le volet, n'a pas été tendre avec les partisans du boycott, traités à l'occasion de tous les noms d'oiseaux. Il a clairement qualifié l'abstention d'«option dangereuse et porteuse de dérives». Ouyahia a, en revanche, appelé les citoyens de la région à se rendre massivement aux urnes le 9 avril prochain pour, enchaîne-t-il, «parachever le redressement et la construction du pays comme l'auraient souhaité les chouhada et les martyrs de l'Algérie indépendante». Dans l'après-midi de la même journée, le Premier ministre a réitéré le même appel lors d'une manifestation similaire à Akbou. «La Kabylie n'est pas une marque de fabrique. La Kabylie, c'est l'Algérie !» a-t-il tenu à préciser à l'endroit des organisations qui prêchent l'abstention. A peu près au même moment, le secrétaire général du FLN défendait la même cause dans la ville voisine de Sidi Aïch. «On ne lai sera pas l'Algérie sans président. Le boycott ne sert ni les intérêts du pays ni ceux du simple citoyen», prévient Belkhadem au cours d'une tournée à travers les différentes artères de la ville. Hier, vendredi, c'était au tour de Tayeb Louh (FLN) de se rendre de nouveau à Akbou pour exhorter encore les citoyens à «déjouer les plans des boycotteurs». A quelques jours seulement du rendez-vous électoral du 9 avril, les partis de l'Alliance présidentielle -qui soutiennent la candidature du président sortant, Abdelaziz Bouteflika- concentrent leurs ultimes actions sur la région de Kabylie où des appels à l'abstention ont été enregistrés ces derniers jours.