En cette période de crise économique mondiale, le contrôle et la maîtrise des dépenses dans chaque pays sont de mise. L'Algérie qui, à la faveur des divers chantiers mis en œuvre par les pouvoirs publics, avec à la clef plusieurs milliards de dollars de dépenses, n'est pas en reste. En effet, afin de soutenir la relance économique et le marché du travail, notre pays a engagé deux programmes d'équipements publics à forte consistance physique et financière, dont les principaux objectifs visent l'amélioration des conditions de vie des citoyens et le rééquilibre infrastructurel régional. Ces programmes, notamment le PCSC (programme complémentaire de soutien à la croissance), se sont évidemment traduits au plan budgétaire par une forte sollicitation de la ressource publique. De ce fait, contrôler, d'un côté, où va l'argent débloqué, et essayer de rationaliser les dépenses, d'un autre côté, doivent également être inscrits dans l'agenda de nos responsables, notamment ceux du ministère des Finances. En d'autres termes, l'efficacité de la dépense publique et la rigueur dans la gestion des deniers publics doivent être un objectif érigé au rang de priorité nationale. C'est en tout cas le souci, maintes fois affiché, du premier argentier du pays et son département. Le ministère des Finances, en sus de la création du CNED en 2005, en tant qu'instrument d'évaluation des coûts des grands projets, et dont l'objectif consiste à l'évaluation des couts des grands projets, a élargi les prérogatives de l'Inspection générale des finances (IGF). Cette instance s'est vue, en effet, élargir son champ d'intervention au contrôle de la dépense dans l'ensemble du réseau public. Le contrôle par IGF s'exerce, désormais, sur la gestion financière et comptable des services de l'Etat, des collectivités territoriales ainsi que des institutions, organes et établissements soumis aux règles de la comptabilité publique. «L'extension des missions de l'IGF est traduite à travers son contrôle sur les établissements publics quel que soit leur statut et sur les personnes morales bénéficiant du concours financier de l'Etat sans forme de subvention, de prêt, d'avance ou de garantie», expliquent les experts du département de Djoudi dans un document parvenu à notre rédaction. Mieux, dans l'optique de la consolidation des circuits de l'engagement de la dépense publique, le ministère des Finances, ajoute la même source, a instruit les contrôleurs financiers deveiller au strict respect du dispositif législatif et réglementaire régissant la dépense publique, tout en leur demandent de mettre en place un dispositif d'alerte permettant d'informer la direction générale du budget sur toute dépense jugée excessive ou abusive, notamment en matière de dépenses liées au fonctionnement des services de l'Etat. Ce dispositif d'alerte a pour objectif d'éviter les gaspillages, dérives et dépassements dans la conduite de la dépense publique, tant en matière de coûts que de délais de réalisation. Concernant les marchés publics, la commission nationale a été scindée en deux commissions nationales spécialisées, selon la même source. Alors que la première est chargée de marchés des travaux, l'autre s'occupera des marchés de fournitures et de services. L'objectif visé à travers cette restructuration est d'améliorer l'efficacité des commissions en matière d'examen des marchés publics et de rendre plus fluide le traitement des dossiers, dont le nombre s'est alourdi en relation avec l'ampleur des programmes publics d'équipement en cours. S. B.