Photo : S. Zoheir Synthèse de Samir Azzoug Bouteflika tiendra ses promesses électorales comme il a tenu celles faites lors des campagnes précédentes. Tel fut le message essentiel de l'intervention de M. Abdelmalek Sellal, directeur de campagne du candidat élu, ce matin, lors de son passage sur les ondes de la radio Chaîne III. Bouteflika «a l'habitude de tenir parole», soutient le ministre des Ressources en eau. «Tous ses engagements seront tenus», assure-t-il. Rétablir la paix et la sécurité, poursuivre le développement économique et social, ainsi que le développement humain en mettant le paquet sur la catégorie des jeunes, tels sont les objectifs tracés pour le troisième mandat du président réélu, tel que définis par M. Sellal. Toutes ces cibles «seront mises en œuvre en même temps», poursuit l'intervenant. Comment cela peut-il être possible dans la conjoncture actuelle avec la chute vertigineuse du prix du baril de pétrole et la crise économique mondiale qui persiste ? La réponse de M. Sellal est sans ambages. Le programme électoral du candidat Bouteflika a été «étudié sur la base de réalités concrètes», affirme son directeur de campagne. «L'élaboration d'un budget sur la base de 37 dollars, le paiement anticipé de la dette, la stabilisation totale de la situation macro-économique, l'existence d'un fonds de régulation des recettes» permettent à l'Algérie de «faire face à la crise économique mondiale» soutient l'orateur avant de poursuivre : «Nous partons sur une situation relativement correcte.» Rappelons que lors de sa campagne électorale, le président réélu avait promis, entre autres, la création de 3 millions d'emplois, laréalisation d'un nouveau quota de 1 million de logements et l'augmentation du salaire national minimum garanti (SNMG). «Les moyens financiers sont disponibles et il n'y a strictement aucune raison pour que les engagements pris ne soient respectés», assure M. Sellal, faisant sans doute référence aux 140 milliards de dollars de réserves de changes (à fin 2008). Rappelons que le programme quinquennal 2010-2014, proposé par M. Bouteflika et adopté par le peuple algérien est de l'ordre de 150 milliards de dollars. Sur le sujet sensible de l'amnistie générale prônée par le candidat libre, son directeur de campagne affirme que le «peuple sera consulté au moment opportun», lorsque «la paix et la sérénité seront définitivement installées dans le pays». Tout en indiquant que «cette question n'est pas la décision d'un seul homme mais du peuple entier». Revenant sur les résultats du scrutin, M. Sellal se dit satisfait du taux de participation (plus de 74%) interprétant les voix en faveur de Bouteflika (plus de 90%) par «la confiance renouvelée» et «l'espoir placé» en lui. Au sujet du déroulement de la campagne électorale et les attaques continuelles des autres candidats sur la disproportion des moyens entre les six protagonistes au poste de premier magistrat du pays, l'intervenant certifie : «Nous avons eu notre propre budget dont les dépenses sont vérifiables par le Conseil constitutionnel» et de poursuivre : «Ceux qui ont fait campagne pour Bouteflika, l'ont fait de leur propre gré». M. Bouteflika «n'est l'otage de personne, mais seulement de l'Algérie et du peuple algérien qui lui a renouvelé sa confiance pour mener le pays vers de meilleurs horizons» conclura-t-il.