75 milliards de dinars est le montant minimum déboursé chaque année par l'Etat pour la prise en charge des victimes d'accidents de la route. Cette information communiquée par la Direction de la valorisation, de l'innovation et du transfert technologique, relevant du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, révèle l'ampleur de la gravité de la situation. La liste des morts sur les routes ne cesse de s'allonger, entraînant des coûts considérables pour l'Etat. «Le coût annuel des accidents de la circulation a été estimé par le ministère des Transports à plus de 75 milliards de dinars. Chaque jour, une moyenne de 100 accidents corporels, dus aux accidents de la route, sont enregistrés», a indiqué à l'APS la directrice de la valorisation, de l'innovation et du transfert technologique, Fatiha Youcef Ettoumi. En moyenne, 15 personnes sont tuées et 200 blessés sont admis aux hôpitaux, a-t-elle dit, ce qui démontre «l'ampleur et la gravité des accidents de la route, les insuffisances de la gestion de la sécurité routière actuelle et la nécessité de mettre en place un système de collecte de données». Ces révélations inquiétantes sont intervenuesà l'ouverture d'une rencontre sur la conception et la mise en œuvre d'un système national d'information sur la sécurité routière. Un projet qui «ne coûtera pas plus de 250 millions de dinars», a-t-elle souligné, insistant sur l'urgence des mesures de prévention à entreprendre. Et d'ajouter : «La politique en matière de sécurité routière passe par l'établissement d'un programme efficace pour organiser et mettre en œuvre des mesures de prévention de la sécurité de la circulation qui dépendront de la nature et de la fiabilité des données collectées.» Le P-DG du groupe Algérie Télécom, Moussa Benhammadi, et le recteur de l'université de Mostaganem, Salah Eddine Seddiki, ont précisé de leur côté que la mise en place du système en question pourrait permettre d'établir une base de données «accessible aux décideurs et aux simples citoyens». Il s'agit, selon eux, de «mieux cerner» le phénomène de l'accident de la route, par l'étude et la recherche et, de sensibiliser et éduquer, avec la collaboration de tous les secteurs, afin d'assurer une meilleure sécurité routière. F. B.