Photo : APS Par Hasna Yacoub Voulant promouvoir «la solution à deux Etats au Proche-Orient» pour laquelle s'est prononcé le président Obama, le sénateur américain George John Mitchell, envoyé spécial du président des Etats-Unis d'Amérique pour le Moyen-Orient, est arrivé hier à Alger, deuxième étape de sa troisième tournée au Proche-Orient qui comprend les pays du Golfe. A son arrivée à l'aéroport Houari Boumediene où il a été accueilli par le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, M. Mitchell a tenu à saluer l'appui apporté par l'Algérie aux efforts visant une «paix globale» dans la région du Moyen-Orient. «Je remercie l'Algérie pour l'appui qu'elle apporte à une paix globale au Moyen-Orient», a déclaré M. Mitchell selon l'APS, ajoutant que «les Etats-Unis se sont engagés à aller vers une paix globale par un règlement pacifique de la question du Moyen-Orient, y compris une solution au conflit israélo-palestinien». «Cette solution consiste en deux Etats, israélien et palestinien, vivant côte à côte dans la paix et la prospérité», a-t-il soutenu. L'ancien négociateur dans le processus de paix en Irlande du Nord a indiqué, par ailleurs, qu'il aura lors de sa tournée dans la région des entretiens avec plusieurs personnalités dans la perspective d'avoir un appui pour «tenter de faire avancer les solutions que proposent les Etats-Unis», exprimant, dans ce contexte, sa «gratitude» au président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika et le gouvernement algérien. «Vu la longue expérience et la grande connaissance de l'Algérie de la question du Moyen-Orient et son rôle largement reconnu, j'attends impatiemment les conseils du président Bouteflika et son ministre des Affaires étrangères pour pouvoir trouver les voies et moyens d'aller de l'avant dans les solutions proposées», a-t-il souligné. George Mitchell s'est ensuite rendu à la présidence où il a été reçu par le chef de l'Etat, M. Bouteflika. Il est à préciser que M. Mitchell venait de Rabat, première étape de cette troisième tournée au Proche-Orient où il a également fait la promotion de «la solution de deux Etats», la seule pouvant mettre fin au conflit israélo-palestinien selon la vision américaine. Pour atteindre cet objectif, le gouvernement Obama tente d'obtenir le soutien des gouvernements du Proche-Orient. Cette tournée de M. Mitchell sera la première depuis la prise de fonction du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu le 1er avril dernier. Les entretiens entre les deux hommes seront déterminants. C'est le cas de le dire si on rappelle que la solution à deux Etats n'est pas au menu de Netanyahu qui tentera toujours d'invoquer les divisions palestiniennes pour gagner du temps. Il va quand même devoir rassurer le successeur de George Bush, mais aussi l'Europe, s'il veut continuer à bénéficier du même soutien international. Du côté palestinien, le président palestinien Mahmoud Abbas prévoit d'effectuer une visite à Washington vers la fin du mois en cours où il rencontrera le président américain Barack Obama. Sûrement pour rappeler que les Palestiniens ont rempli leurs engagements de la «Feuille de route» pour la paix et que «la balle est à présent dans le camp des Etats-Unis, de l'Europe et d'Israël».