De notre correspondant à Oran Samir Ould Ali Quinze sociétés de douze nationalités différentes, spécialisées dans les industries du raffinage, de la pétrochimie et du gaz, sont en course pour la réalisation de l'étude d'engineering de base «Feed» du projet de la nouvelle raffinerie de pétrole brut de Tiaret : «Le nombre et la qualité de ces soumissionnaires, parmi lesquels nous retrouvons des majors de renommée mondiale, dénotent de l'intérêt manifesté à ce projet», s'est satisfait le vice-président Aval, M. Feghouli, hier, à l'occasion de la cérémonie d'ouverture des plis. Les dossiers des postulants sont actuellement étudiés par la commission des soumissions qui déterminera celles qui répondent aux critères exigés par Sonatrach : une spécialisation dans l'engineering et la construction, une grande expérience dans la réalisation des études de «Feed» dans le domaine, une expertise en tant que société principale dans la réalisation de projets identiques ou similaires et avoir participé à la réalisation d'une raffinerie de même capacité et de configuration équivalente. En l'occurrence, la raffinerie géante projetée à Tiaret doit avoir une capacité de traitement de pétrole brut de 15 millions de tonnes par an et pouvoir satisfaire les besoins du marché local en produits raffinés et finis, dont une partie sera évidemment exportée : «Nous estimons l'investissement à environ six milliards de dollars», a indiqué le vice-président Aval en soulignant que le lancement de la construction de l'usine ne devrait pas intervenir avant deux ou trois ans : «C'est un projet de grande envergure qu'il faut prendre le temps de mûrir. Ce sera la raffinerie la plus complexe d'Afrique, dont la réalisation aura des répercussions socio-économiques extrêmement importantes sur toute la région. Nous devons, par conséquent, procéder à une multitude d'études et prendre toutes les précautions avant d'en commencer la réalisation», a-t-il encore expliqué. L'impact socio-économique prévu devrait se traduire notamment par la création de 13 000 postes d'emplois (3 000 pendant la construction et 10 000 pendant la phase d'exploitation) et de nombreuses PME qui iront graviter autour de la raffinerie. Parmi les prestations attendues des sociétés qui seront sélectionnées par la commission des soumissions (ce qui devrait intervenir dans les tout prochains jours) de déterminer le coût réel d'investissement, de définir le planning de réalisation et d'élaborer un cahier des charges à remettre, après appel d'offres, aux soumissionnaires EPC pour la réalisation proprement dite des installations de la raffinerie. Pour rappel, entre autres raisons, la wilaya de Tiaret a été choisie à cause de sa proximité des oléoducs OZ1 et OZ2 et de l'autoroute Est-Ouest et ses 1 200 kilomètres en cours de construction.