Le représentant de l'Iran au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), Mohammad Ali Khatibi, a estimé hier qu'une baisse de la production de l'Opep était possible. Dans un entretien publié par le quotidien Hamshahrin, M. Khatibi a indiqué que " si la demande baisse d'ici la réunion de l'Opep (en mai prochain, ndlr), la possibilité pour une baisse de la production de l'Opep existe. Notons que le ministre iranien du Pétrole, Gholamhossein Nozari, s'est dit favorable dimanche à un prix du baril du pétrole situé entre 75 et 80 dollars. "Du point de vue de la République islamique, le prix convenable pour un baril de pétrole se situe entre 75 et 80 dollars", a déclaré M. Nozari. Rappelons aussi, que le 8 avril dernier, le ministre algérien de l'Energie, Chakib Khelil, avait affirmé que l'Opep devrait maintenir son quota de production à sa réunion du 28 mai à Vienne, au cas où l'économie mondiale se redresse. M. Khelil a également estimé que le prix du baril de pétrole pourrait se situer à 70 dollars entre fin 2009 et début 2010, et atteindre ensuite 80 dollars. Il avait ajouté que l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) devrait maintenir son quota de production à sa réunion du 28 mai à Vienne, si l'économie mondiale se redressait. Les prix du pétrole avaient fortement augmenté jeudi à New York, entraînés par la progression des Bourses à la veille d'un week-end prolongé. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en mai a fini à 52,24 dollars, en progression de 2,86 dollars par rapport à la clôture de mercredi. Néanmoins, à l'ouverture des marchés hier, les cours étaient orientés à la baisse. Le baril de "light sweet crude" pour livraison en mai cédait 99 cents à 51,25 dollars dans l'après-midi en Asie. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai perdait 57 cents à 53,49 dollars. A New York, les prix du pétrole ont ouvert en repli. Vers 13H15 GMT (15h15 HEC), sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en mai s'échangeait à 50,81 dollars, en baisse de 1,43 dollar par rapport à son cours de clôture de jeudi. A Londres, sur l'InterContinental Exchange, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance identique perdait 91 cents à 53,15 dollars. Les marchés étaient fermés vendredi en raison de Pâques et les échanges restaient calmes lundi, férié en Europe. Le baril de brut texan, référence du marché new-yorkais, avait pris jeudi 2,86 dollars, remontant à 52,24 dollars, dans les sillage des marchés boursiers. "On avait eu une forte progression jeudi, et les cours rendent une partie de leurs gains", a expliqué l'analyste indépendant Ellis Eckland, qui jugeait ce recul "marginal". D'autant que la Bourse de New York, baromètre des espoirs des investisseurs de reprise économique, et donc de la demande de matières premières, se dirigeait vers une ouverture dans le rouge. Pour M. Eckland, la récente progression des Bourses "permet au cours de se maintenir au dessus de 50 dollars" alors que la demande reste faible dans le monde. Selon l'AIE, la demande mondiale devrait redescendre à 83,4 millions de barils par jour (mbj) en moyenne cette année, soit un recul de 2,4 mbj, qui la ramènerait à son plus faible niveau depuis 2004. "Il y a eu des signes de vie dans la demande en Chine et en Inde, mais globalement le tableau semble bien sombre", a commenté Hussein Allidina, de la banque d'affaires Morgan Stanley. Mais pour M. Eckland, cette révision à la baisse n'a pas vraiment surpris le marché, d'où une réaction modérée des cours. "Le marché continue d'ignorer une situation où on a une offre record et une chute de la demande (...) et se soucie plus de Wall Street que de l'économie réelle", a confirmé Phil Flynn, d'Alaron Trading. Synthèse S.G.