L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) juge qu'un baril au-dessus des 100 dollars mettrait en danger la reprise économique mondiale. Jose Botelho de Vasconcelos, président de l'Opep, estime qu'un prix au-delà des 100 dollars mettrait à mal la reprise économique. Ainsi, si le baril atteignait ce niveau, le cartel augmenterait ses niveaux de production. "Si nécessaire, certains pays sont prêts à injecter davantage de pétrole sur le marché", a déclaré Jose Botelho de Vasconcelos. Les cours du brut à New York ont presque doublé depuis le début de l'année. Ils se situent à environ 80 dollars le baril ce lundi contre 43 dollars en début d'année. Le président de l'Opep pense également qu'à 100 dollars, l'Opep devra probablement relever ses objectifs lors de sa prochaine réunion à Luanda, le 22 décembre. Il a souligné le niveau élevé des stocks, même s'ils ont diminué dernièrement. Néanmoins, les membres de l'Opep ont des avis différents sur le prix du pétrole. "Il y a des avis différents de différents membres sur le prix du pétrole. Certains estiment qu'un prix de 70-80 dollars est élevé et certains estiment que c'est bas", a déclaré Mohammad Ali Khatibi dans un entretien par téléphone. Il a ajouté que la baisse du dollar avait incité "tout le monde" à réfléchir "pour trouver une solution" sans dire ce que l'Opep pourrait faire pour remédier à la situation. Notons que les cours du pétrole étaient orientés à la baisse hier dans les échanges électroniques en Asie sur des prises de bénéfices après la forte hausse de la semaine passée, selon des courtiers. Dans les échanges matinaux, le baril de "light sweet crude" pour livraison en décembre perdait 54 cents à 79,96 dollars, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre cédait 46 cents à 78,46 dollars. Vendredi, après une semaine de hausse en raison de la faiblesse du billet vert, les prix du pétrole ont fini en baisse à New York, le baril de référence cédant 69 cents mais se maintenant tout de même à 80,50 dollars, dans un marché pénalisé par des prises de bénéfices. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en décembre, nouveau contrat de référence, a terminé à 80,50 dollars, en recul de 69 cents par rapport à la clôture de jeudi. A Londres, sur l'InterContinentalExchange, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance identique a perdu 59 cents à 78,92 dollars. L'affaiblissement de la monnaie américaine pousse les investisseurs à placer leurs avoirs dans les matières premières, pour éviter une perte de valeur de leur capital. S.G.