Dans son dernier rapport, le Fonds monétaire international (FMI) a été clair dans ses prévisions. «L'actuelle récession sera plus longue. La reprise de l'économie mondiale sera molle et plus intense que les précédentes.» Ce qui signifie que la demande en pétrole continuera à baisser. Sur ce point, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et l'Agence internationale de l'énergie (AIE) sont d'accord. Leurs prévisions convergent quant à la chute de la demande pétrolière mondiale. Une chute qui risque de porter un coup dur à l'économie nationale à travers ses répercussions sur les recettes en hydrocarbures. Lesquelles, il faut s'y attendre, vont baisser ne serait-ce que durant cette année. C'est donc dans ce climat de récession économique mondiale et de perspectives moroses qu'aura à travailler l'équipe de Bouteflika ou, en d'autres termes, le cabinet d'Ouyahia, car on s'attend à ce qu'il y ait continuité (à quelques changements près) même pour la composante de l'équipe gouvernementale. Une équipe dont on attend beaucoup, particulièrement la mise en place d'une économie productive. Les dossiers s'annoncent donc complexes à prendre en charge. Certes, les orientations et les attentes sont connues mais le travail à faire est lourd à assumer vu son importance. Pour cela, la prudence sera de rigueur dans la prise des décisions, la répartition des tâches et des 150 milliards de dollars consacrés au plan quinquennal 2009-2014. Le FMI a d'ailleurs incité à la prudence dans ses prévisions. Il ne suffit pas de rappeler à chaque fois que l'Algérie est à l'abri de la crise mais il est nécessaire de la prémunir contre les conséquences de cette crise planétaire qui finira tôt ou tard par nous toucher si les changements ne viennent pas dans les politiques de gestion. Des changements attendus dans les différents secteurs économiques où la planification a cruellement fait défaut ces dernières années. Il ne faut pas se voiler la face. S. I.