C'est l'effondrement de la production d'acier à travers le monde. Selon la Fédération mondiale de l'acier, La production a connu une baisse de 23,5% en mars 2009 par rapport au même mois de l'an dernier. Avec ce chiffre, le repli sur l'ensemble du premier trimestre de l'année en cours a atteint 22,8%. Au total, la production des 66 pays membres de la fédération a atteint 91,7 millions de tonnes (Mt) d'acier en mars. En effet, sur l'ensemble du premier trimestre, la production mondiale d'acier a atteint 264 Mt en mars 2009 contre 342 Mt lors de la même période de 2008, soit une chute de 22,8%. L'Asie, première région productrice d'acier au monde, a enregistré une baisse de 10,3% de sa production en mars (-8,9% au premier trimestre), à 60,5 Mt. La baisse a été plus brutale en Amérique du Nord où la production de la région a atteint 52,1% sur l'ensemble du trimestre et a été réduite de 52,4% sur un an. Sa baisse a, à titre indicatif, atteint plus de 52% aux Etats-Unis et 55% au Canada. Dans les pays de l'Union européenne, l'effondrement est également important. Il est estimé à 45,3% à 10,3 Mt (-43,8% au premier trimestre). En Allemagne, la chute est de l'ordre de 49,8% alors qu'en France, elle est de 36,7%. La Russie et les Républiques de l'ex-URSS ont vu leur production reculer de 32,7% à 7,6 Mt (-33,5% sur les trois premiers mois de 2009). Ces résultats étaient prévisibles puisque la chute de la production mondiale d'acier remonte à l'automne dernier. Et ce, dans le sillage de la crise économique et financière, qui plombe notamment les ventes des constructeurs automobiles et du secteur du BTP, gros consommateurs d'acier. D'où la décision de supprimer des milliers d'emplois à travers le monde. En effet, quatre mois et demi après avoir annoncé 9 000 suppressions d'emplois sur différents sites à travers le monde, ArcelorMittal s'apprête à mettre au chômage d'autres employés. Le numéro un mondial de l'acier a indiqué dans ce cadre début avril qu'il analysait en permanence la situation de manière à opérer le plus efficacement possible sur le plan industriel.Actuellement, en France, l'activité est au ralenti et pourrait même être interrompue pendant plusieurs mois. Même chose en Allemagne et en Roumanie.