A la crise comme à la crise. Les géants de la sidérurgie serrent la ceinture. L'effet sur la croissance de la production mondiale est immédiat. 20 millions d'employés dans le monde. La production mondiale de l'acier a connu une nouvelle baisse en novembre, soit 19% par rapport à la même période de 2007. La dégringolade fait loi et les chiffres font foi. Après un soubresaut de 2,9% en août, la production mondiale avait chuté de 3,2% en septembre, puis de 12,4% en octobre. Cette baisse a eu pour effet de ramener la croissance de la production sur les onze premiers mois de 2008 à 0,9%. Loin sont les chiffres de 2007 où la croissance avait connu un niveau historique d'augmentation, soit 7,5%. L'Afrique figure en deuxième position des régions touchées par le recul de la production avec 35%, derrière l'Asie centrale avec 43,1%. L'Amérique du Nord vient en troisième position avec 30,4%, dont les USA prennent la part du lion avec 38,4%. Pour sa part, l'Union européenne a enregistré une baisse de 24,8%. Cette baisse est de 16,1% dans le reste de l'Europe. L'Océanie arrive en dernière position avec 9,2%. Cette situation est la conséquence directe de la baisse de la demande et mesures prises par les géants de la sidérurgie dans le monde. A titre d'exemple, Arcelor Mittal, le leader mondial de l'acier, a réduit de 35% sa production alors qu'il avait prévu une baisse de 15% seulement au quatrième trimestre de l'année en cours. Ainsi, le numéro un mondial a été fortement secoué par la crise économique mondial. Conséquence, sa capitalisation en bourse avait perdu plus de 67%. Cette situation a fait souffler un vent d'inquiétude sur l'unité de production d'El Hadjar. Le spectre du licenciement s'est installé. 8000 employés sont menacés par le chômage. Pour éviter un tel scénario, le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, par le biais de l'inspection du travail, s'était rapproché d'Arcelor Mittal qui avait annoncé la suppression de 9000 emplois à travers le monde. A ce sujet, M.Tayeb Louh, avait annoncé: «On nous a rassurés qu'il n'y aura pas de suppression d'emploi dans la filiale d'El Hadjar.» La récession fait rage et impose des révisions de stratégies déchirantes. Dans ce contexte économique difficile, sommes-nous à l'abri de la déferlante des licenciements qui menace dans le monde? L'avenir nous le dira.