Photo : Riad Les protestations et les manifestations de jeunes chômeurs ou employés dans le cadre des différents dispositifs (DAIP et CFI) se sont multipliées ces derniers temps dans la wilaya de Annaba et commencent à faire tache d'huile. Aïn El Berda, El Eulma, Oued El Aneb, Annaba-ville, et El Hadjar «ont eu leur manif» gérées pour la plupart avec un minimum de dégâts. Les présidents d'APC ont su plus ou moins affronter ces situations de crise, tantôt en promettant la prise en charge des problèmes exposés, tantôt en expliquant la situation avec force arguments pour convaincre les jeunes chômeurs. Parfois, la violence prend le dessus pendant un certain temps pour ensuite laisser la place au dialogue et aux négociations pour aboutir à une levée des barrages et barricades dressés çà et là particulièrement sur les axes routiers. Il est vrai que, pour le moment, il n'y a pas eu trop de heurts ni de dégâts importants mais il faut dire que la colère gronde dans les chaumières et la révolte couve. La situation actuelle des jeunes dans cette région du pays n'est pas à envier, le chômage faisant des ravages au quotidien, le mal-vivre, le marasme et l'amertume ont supplanté l'espoir. Alors, on plonge dans l'illégalité, on devient truand, casseur ou trafiquant de drogue ou on quitte le pays à bord de ces embarcations de la mort au péril de sa vie. A Annaba-ville, le nombre de chômeurs s'est multiplié par 5 ces dernières années ; entre-temps, quelques postes d'emploi permanents créés au compte-gouttes par l'administration, les autres, temporaires pour la plupart, disparaissent au bout de quelques mois. L'investissement est en panne et pour le moment il n' y a pas de perspectives à même de faire entrevoir une lueur d'espoir. Certains gros investisseurs, à l'image du groupe émirati Sidar qui a accaparé des terrains en plein centre-ville et du côté de la côte de Sidi Salem, traînent depuis plus de 3 ans….