De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche La maison de jeunes Abdelmalek Bouguermouh, dans la commune de Aïn Bessem, à 25 km du chef-lieu de la wilaya de Bouira, abrite depuis jeudi dernier une manifestation consacrée aux diverses activités culturelles réalisées par les jeunes, dans les différents centres sportifs de proximité et les maisons de jeunes de la région. Organisée par l'Office des établissements de jeunes (ODEJ), cette rencontre a rassemblé plusieurs groupes de jeunes et d'adolescents représentant une quinzaine de communes de la wilaya. Ces jeunes présentent des travaux liés à des activités manuelles tels que le dessin, la peinture, la sculpture, la confection d'objets de décoration, ainsi que des activités de scène telles que les chorales, le théâtre et la danse. Les communes de Bouira, Khabouzia, Kadiria, Lakhdaria, Haïzer et M'chedallah ont marqué leur présence avec des troupes ayant réalisé des œuvres intéressantes qui ont attiré l'attention du public. Les organisateurs diront que cette manifestation s'inscrit dans le cadre des échanges entre les différents établissements de jeunes. Les travaux ont été supervisés et évalués par une commission qui s'est chargée de sélectionner les meilleures œuvres et travaux qui devront représenter la wilaya de Bouira dans les compétitions régionales et nationales. Dans les différents stands d'exposition, les concurrents tentent de mettre en valeur la qualité de leurs œuvres pour leur donner toutes leurs chances d'avoir une bonne appréciation du jury.Toutefois, une animatrice relèvera le manque des moyens qui handicape les jeunes créateurs. «Les activités de ces jeunes nécessitent des moyens financiers pour l'achat des produits et matériels nécessaires pour chaque discipline. Cette manifestation est une occasion de montrer aux responsables du secteur et aux autorités locales que les jeunes sont capables de faire des merveilles dès leur petite enfance, à condition qu'ils soient bien encadrés et dotés de moyens», dira-t-elle. Une autre animatrice du centre culturel Matoub Lounes de la localité de Rafour, dans la commune de M'chedallah, nous indiquera qu'elle n'a pu déplacer l'ensemble des travaux réalisés par les jeunes au niveau de son centre, à cause du manque de moyens de transport. «Avec ce minimum que nous avons exposé, on peut dire qu'il y a effectivement un redémarrage des activités de jeunesse dans les différents domaines de la culture, de la science et des disciplines sportives», ajoutera-t-elle avec fierté. Mais il faut relever que cette manifestation se veut comme un démenti aux assertions de certains observateurs qui considèrent que les centres et maisons de jeunes activant ou sur le point d'être ouverts à travers les différentes localités, sont des infrastructures inertes, budgétivores et qu'elles ne représentent pas un lieu où les jeunes, de différents âges et niveaux scolaires, peuvent s'épanouir, se distraire et faire valoir leurs compétences. Cependant, il faut aller jusqu'au bout dans cette politique de réalisation d'infrastructures culturelles de proximité en ne considérant pas leur construction comme une fin en soi. Il s'agira de livrer un projet fini sur tous les plans : construction, ménagement, équipements, budget et statut.