De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Selon ses responsables, le secteur de la culture est appelé à connaître un regain d'activité dans les années à venir avec des réalisations nouvelles, des aménagements d'espaces adéquats pour la pratique de diverses disciplines. En effet, après l'ouverture de la maison de la culture de Bouira, qui représente pour le moment l'espace idéal où se bousculent les organismes et les associations pour l'organisation de leurs manifestations, les pouvoirs publics veulent doter le chef-lieu de wilaya d'autres infrastructures afin de permettre aux animateurs de mieux participer à la réhabilitation du champ culturel. La direction de la culture de Bouira s'est tracée comme perspective de la nouvelle année, de transformer la salle de spectacles Errich située au niveau du siège de l'APC de Bouira en théâtre régional et, en même temps, de transformer l'actuel théâtre communal en salle de cinéma. Cela dans le souci de booster les activités culturelles au niveau de la wilaya. Il y a lieu de signaler que ces activités n'ont connu de dynamisme que ces dernières années, après une longue stagnation, due en partie au climat sécuritaire et à l'absence des infrastructures adéquates. D'autre part, par le passé il existait plusieurs associations culturelles qui animaient la scène locale. Mais, l'action de ce florilège d'associations a été presque inhibée par l'absence de politique culturelle que les responsables de ce secteur n'ont pas encore définie. Tout compte fait, la direction de la culture est optimiste quant au renforcement des structures d'organisation des différentes activités culturelles au niveau du chef-lieu de wilaya où, l'été dernier, a été inaugurée la maison de culture de Bouira, dont la valeur architecturale et urbanistique ne cesse de susciter la fascination auprès des animateurs. Toujours dans le cadre des perspectives de ce secteur, le directeur a cité le projet du théâtre de verdure qui sera réalisé au niveau de la ville de Bouira et aura une capacité de 3 500 spectateurs et celui de théâtre régional dans la ville de Sour El Ghozlane d'une capacité de 2 500 places. Par ailleurs, les mêmes responsables ont indiqué que, pour l'encouragement de la lecture dans la société et surtout parmi les jeunes, la wilaya a bénéficié d'un projet de réalisation d'une annexe de la Bibliothèque nationale au niveau du chef-lieu de wilaya, alors que chacune des 45 communes de la wilaya va voir la réalisation d'une bibliothèque communale. Au registre des activités projetées par la maison de la culture Ali Zamoum, les responsables parlent de plusieurs projets. La disponibilité des moyens va contribuer, selon eux, à ce que ceux-ci (les projets) ne restent pas enfouis dans les tiroirs. De ce fait, en plus des semaines culturelles des autres wilayas dans le cadre des échanges, les responsables envisagent le lancement de l'opération «les mardis du cinéma», un rendez-vous qui sera, d'après les responsables du secteur, entièrement consacré au septième art à travers la projection de films produits par des Algériens. Ces projections vont se faire en présence de producteurs et réalisateurs et autres professionnels du monde cinématographique. Pour ce faire, la direction de la culture projette d'acquérir du matériel de projection pour équiper la salle de spectacles de la maison de la culture Ali Zamoum. L'idée a germé, selon notre source, lors de la projection en avant-première, à la veille de la célébration du 1er Novembre, du film retraçant la vie du chahid Ben Boulaïd, surnommé «le lion des Aurès», qui a d'ailleurs drainé un nombreux public. Cette action a eu pour but d'intéresser les jeunes à d'autres créneaux du champ culturel afin qu'ils sortent de la routine des galas de la musique et de la chanson dans lesquels ces jeunes sont confinés, confondant parfois la culture et le défoulement.