Photo : Sahel Par Amirouche Yazid Les produits de consommation et les substances chimiques présentant un danger particulier pour la santé des consommateurs sont désormais fixés par un arrêté interministériel publié au Journal officiel. Le texte en question classe les produits en trois catégories. Sur la première liste figurent les produits destinés à la consommation présentant un caractère de toxicité ou un risque particulier, alors que la seconde énumère les substances chimiques dont l'utilisation est interdite pour la fabrication des produits de consommation en raison de leurs risques. La troisième concerne le groupe de substances chimiques dont l'utilisation est réglementée pour la fabrication des produits de consommation. La majorité de ces produits entrent dans la composition des agents de blanchiment et nettoyants utilisés par les ménages ou encore employés dans la fabrication de produits destinés aux enfants, notamment les articles scolaires. Il faut toutefois préciser que l'utilisation de certaines de ces substances est autorisée en fonction d'un dosage limite déterminé par ce texte réglementaire. Signé par les ministres du Commerce, de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, El Hachemi Djaaboub et Saïd Barkat, la nouvelle réglementation se veut un instrument pour contrôler la fabrication et la commercialisation de ces produits, dont le processus de production est source de danger sur la santé des consommateurs. L'arrêté interministériel s'est penché également sur les produits destinés à l'éducation et à la récréation des enfants, notamment les jouets, les instruments graphiques, les matières plastiques colorées, les papiers et cartons vendus en tant que jouets. Il faudrait néanmoins se poser la question de savoir si cette réglementation sera accompagnée par des outils de contrôle à même d'identifier les réseaux de fraude. Car, nul n'ignore aujourd'hui que le marché national est dangereusement inondé de produits contrefaits. Le consommateur, laminé par la cherté de la vie, ne se donne même pas la peine de vérifier si le produit qui lui est proposé ne contient pas de risque. Encore faudrait-il qu'il dispose de moyens pour vérifier si la marchandise qu'il achète répond aux normes de production. Et pour éviter un stress supplémentaire aux citoyens, les pouvoirs publics doivent s'attaquer aux sources du danger. Si la réglementation a été revue de façon à ce qu'elle soit adaptée à la réalité, il restera cependant l'essentiel de la bataille, à savoir l'application de la réglementation, aussi bien dans la phase de la production que celle de la commercialisation.