De notre correspondante à Tlemcen Amira Bensabeur Depuis que les ex-entreprises Aswak et Galeries algériennes ont été dissoutes, les infrastructures restent érigées et vides, à l'abandon, comme si on les prédestinait à un triste sort. D'ailleurs, bon nombre de ces infrastructures ont été accaparées, notamment les ex-Galeries, l'ancien parc de l'entreprise intercommunale, le parc de l'hydraulique au niveau du chef-lieu de daïra de Sebdou, distante de 35 kilomètres de Tlemcen ville. Ces espaces abandonnés ont été accaparés par des particuliers : les ex-Galeries se trouvent entre les mains d'un citoyen, le parc de l'hydraulique occupé par une famille et le vaste terrain mitoyen est devenu, avec le temps, un dépôt pour les marginaux de la région. Pourtant, la commune a un besoin avéré d'infrastructures, notamment une gare routière, des logements, qui tardent à voir le jour faute de terrains d'assiette. De nombreux citoyens diront qu'il est grand temps pour les institutions de l'Etat de récupérer les biens domaniaux, car des opportunistes sont à l'affût dans le but de saisir la moindre occasion pour s'emparer de ces biens. Des terrains risquent d'être dilapidés faute d'une politique foncière qui a pour objet de réguler les formes sociales souvent concurrentes d'utilisation des sols et de leurs ressources, de leurs modes d'accès et de transmission. La gouvernance du foncier reste une priorité pour les élus, car la maîtrise du sol est un levier essentiel de la politique locale d'aménagement du territoire, d'urbanisme et d'habitat. Elle est en particulier nécessaire aux réalisations de plusieurs projets clés dont la commune a grandement besoin. Ces terrains demeurent depuis des années abandonnés, entre les mains d'indus occupants qui cherchent la faille pour s'en emparer. Des observateurs soulignent l'urgence de réagir pour mettre de l'ordre dans le patrimoine foncier de l'État. Ce n'est pas normal que l'on continue à gérer cette richesse selon des méthodes archaïques et opaques, surtout que la ville de Sebdou compte un déficit dans le domaine de l'investissement. En effet, cette commune doit connaître en permanence l'état et la superficie de son foncier pour évaluer les perspectives qui s'offrent à elle en matière de création de nouveaux équipements publics, car une bonne gouvernance foncière constitue un élément essentiel de la bonne gouvernance de la société dans son ensemble. Le même constat est fait dans d'autres communes où ces Aswak et Galeries et bien d'autres espaces, sont à l'état d'abandon. Une politique municipale se doit d'avoir une vision à long terme, dans ce sens, en attribuant ces infrastructures à de jeunes entrepreneurs dans le but de résorber un tant soit peu le chômage et leur permettre de créer, en même temps, de la richesse et de l'emploi.