Photo : Riad Par Kamel Amghar Les Aigles noirs de Sétif, qui ont brillamment joué sur tous les tableaux depuis le lancement de la saison 2008/2009, sont visiblement à bout de souffle. Cette panne sèche intervient à un moment décisif pour la suite de la compétition aussi bien à l'échelle nationale qu'internationale. Il faut souligner, d'emblée, que l'équipe du boss Serar avait les moyens de ses prétentions premières : un effectif bien étoffé -sans doute, le meilleur à l'échelle nationale-, des ressources financières conséquentes et un merveilleux public. Seulement, la pression psychologique et l'énorme charge de travail ont, apparemment, eu raison de la détermination initiale des Sétifiens. Deux des objectifs tracés en début d'exercice sont déjà hors d'atteinte. A trois jours d'intervalle, les poulains du désormais ancien coach, Azzedine Aït Djoudi, ont en effet perdu deux grandes batailles. Ils se sont fait éliminer, le 23 avril dernier à Batna, en demi-finale de la Coupe d'Algérie par leurs frères ennemis du CABBA. Les Bordjiens ont pris, ce jour-là, une éclatante revanche en crucifiant leur bête noire aux tirs au but après 120 minutes de parité (1 but partout). Une défaite au goût amer que la grande galerie d'Aïn Fouara a toujours du mal à digérer. Trois jours plus tard, l'ESS cède son titre en Champions league arabe en s'inclinant à Radès, en quart de finale, devant l'ES Tunis par le score de 2 buts à zéro. Dans leur repère du 8 Mai 1945 à Sétif, les Noir et Blanc avaient précédemment concédé une courte défaite de 1 but à zéro face aux Tunisiens. Fragilisé par ces deux écueils, le moral des troupes s'est considérablement gâté. Après une domination quasi totale des joutes depuis l'automne dernier, l'ESS montre à présent des signes évidents d'épuisement, et se laisse rattraper par ses poursuivants immédiats. «L'enchaînement des rencontres est sans doute la cause d'un fléchissement, et c'est ce qui explique peut-être notre élimination en Coupe d'Algérie», justifie Aït Djoudi qui vient de se décharger de sa mission à la tête de la barre technique. Il est vrai que l'Entente garde encore intactes ses chances en Championnat d'Algérie et en Coupe de la CAF, mais ses concurrents pressent triomphalement le pas dans ce sprint final. La JSK, qui revient de loin, talonne de très près les Sétifiens au classement général. Profitant d'un vif regain de compétitivité, les Canaris déploient leurs ailes pour ravir le titre aux Aigles essoufflés. Le CABBA reste aussi à l'affût et compte profiter du moindre faux pas pour prendre la tête de la course. Les Criquets, dopés par leur qualification à la finale de la Coupe d'Algérie, jouent sans complexe et avec plus d'assurance. La démission d'Azzedine Aït Djoudi, en ce moment précis, n'arrange pas, non plus, les calculs du staff dirigeant de l'Entente. Aux dernières nouvelles, on parle de contacts avec le technicien argentin, Oscar Fullone, pour terminer ce qui reste de la compétition. Une mission difficile, car il s'agit de redonner aux Aigles toute leur vivacité, technique et psychologique, le plus vite possible. Les Hadjaoui, Hadj Aïssa, Belkaïd, Zyaïa et consorts doivent absolument se surpasser pour terminer la saison en beauté. Le temps presse, et chaque minute compte dans cette ultime course vers le titre.