Ça chauffe du côté de la localité d'Azazga, à quelque trente-sept kilomètres à l'est du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou. Les habitants de deux villages, Cheurfa et Tinkicht, se sont insurgés contre «la plaque tournante de trafics en tous genres» qu'est devenue la cité sociale OPGI de Tizi N'Flikki, dont les logements ont été squattés durant les événements de 2001. Selon une déclaration signée par leurs comités respectifs, la cité susmentionnée «est devenue par la force des choses une plaque tournante de trafics en tous genres [drogue, prostitution, vol, agressions, etc.]» et ce, au vu et au su des autorités locales. Le sentiment de révolte est perceptible, selon les villageois qui parlent d'«une population exacerbée par tant de fléaux, ainsi que [du] climat malsain qui règne en ces lieux situés à proximité de deux CEM où sont scolarisés nos enfants». Mais les rédacteurs de la déclaration ne se contentent pas de dénoncer cette situation. Ils lancent un avertissement aux autorités quant à «une situation très tendue et propice à toutes formes d'actions de rue qui peuvent être menées par les citoyens et engendrer de graves conséquences». Les services de la daïra et de la wilaya ont été saisis sur ce cas et ont donné aux villageois en colère l'assurance que le problème exposé connaîtra un règlement imminent. «Cet engagement a atténué quelque peu l'ardeur belliqueuse des citoyens», disent les villageois qui espèrent un règlement rapide et définitif de ce problème.