Dans une déclaration transmise à notre journal, les comités de village de Cheurfa n'Bahloul et de celui de Tinkicht, dans la commune d'Azazga (Tizi Ouzou) ont lancé un cri de détresse à l'adresse des autorités concernées par les problèmes vécus quotidiennement à la cité sociale Opgi Tizi-N'Flikki, squattée par des indus occupants depuis les évènements du printemps noir de 2001. “Avec le temps, cette cité est devenue par la force des choses une plaque tournante de fléaux en tout genre (drogue, prostitution, vol, agression, etc.) pour les malfrats de tout bord qui en ont fait un lieu de transit pour pratiquer leurs activités illégales”, lit-on dans cette déclaration. Poursuivant sur le même rythme, les deux comités de village qui se sont unis pour la même cause parlent de “situation révoltante et contraire aux bonnes mœurs qui a fini par créer un sentiment de révolte au sein de notre population, exacerbée par tant de fléaux ainsi que par le climat malsain qui règne en ces lieux situés à proximité de deux CEM où sont scolarisés nos enfants”. Face à cet état des lieux des plus déplorables, les deux comités de village n'excluent aucune action de rue qui, selon eux, “peut être menée par des citoyens de toute la localité engendrant de graves conséquences”. Pour rappel, les deux comités de village ont engagé par le passé des démarches au niveau des pouvoirs publics (daïra et wilaya) qui ont donné des assurances quant au règlement imminent du problème exposé. “Cet engagement a atténué quelque peu l'ardeur belliqueuse des citoyens qui envisageaient d'entreprendre des actions de rue”, ont-ils expliqué dans cette déclaration. Toutefois, les concernés gardent l'espoir quant à l'intervention des pouvoirs publics afin de prendre avec célérité des mesures radicales immédiates pour régler de façon définitive ce problème. En attendant un proche dénouement de cette affaire qui perdure depuis plus de huit ans déjà, les rédacteurs de cette déclaration menacent d'entreprendre des actions de rue ; “notre patience a des limites”, ont-ils déclaré. À signaler que le problème des logements squattés se pose avec acuité dans cette région surtout lorsqu'on se souvient, il y a de cela deux mois environ, que des bénéficiaires de logements sociaux à la cité dite cité des 100 Logements située à quelque 300 mètres du chef-lieu communal de Fréha sont montés au créneau pour attirer l'attention des autorités en procédant à l'époque à la fermeture du siège de l'APC de Fréha pendant toute la journée et à un rassemblement devant l'édifice communal pour exiger la venue des responsables concernés sur les lieux pour la prise en charge dans les plus brefs délais de leurs doléances, une démonstration de force qui s'est soldée par des promesses à l'endroit des acquéreurs, lesquels sont toujours dans l'attente.