Le défi pour l'économie algérienne durant l'année 2009 est de gérer l'impact de la baisse des prix des hydrocarbures. C'est ce qu'a indiqué hier le ministre des Finances Karim Djoudi, dans un message adressé aux participants au cinquième Forum international de la finance (FIF), lu par le directeur général du Trésor public, M. Hadj Baba Ami. La même source a expliqué cela par le fait que le budget de l'Etat sera davantage sollicité, au courant de cette année, par les immenses projets publics initiés par l'Etat. «Compte tenu des incertitudes qui pèsent sur l'économie mondiale, l'année 2009 constitue pour nous une année d'observation et se caractérise, comme dans les années antérieures, par une forte sollicitation du budget de l'Etat pour la couverture financière des programmes publics d'équipement», a expliqué le représentant du ministère des Finances. Toutefois, l'orateur a indiqué que les pouvoirs publics comptent s'étaler sur plusieurs projets ayant pour but, au final, le développement de l'économie nationale. Il s'agit, entre autres, cite M Hadj Baba Ami, «la modernisation du secteur financier et de l'agriculture, la réhabilitation de l'appareil de production, l'amélioration de l'attractivité de l'économie, et enfin réduire fortement le chômage». A l'appui, il indiquera en chiffres les prévisions de son département pour cette année. L'inflation devrait se contracter à 3,5%, alors que la croissance du PIB projeté devrait être de 4,1% globalement et de 6,6 % hors hydrocarbures. Sur ce dernier point, la même source a fait savoir que l'Etat mise sur les secteurs du BTP et des services. Dans le même sillage, le représentant de Djoudi a annoncé que les ressources du Fonds de régulation des recettes ont atteint actuellement les 4 280 milliards de dinars (soit près de 60 milliards de dollars). «Les ressources permettent de sécuriser la dépense publique d'équipement et d'avoir une visibilité dans la conduite des finances sur le moyen terme», explique-t-il. Au sujet de la politique fiscale, beaucoup d'avancées ont été enregistrées ces derniers temps. Les pouvoirs publics ont adopté une politique visant la simplification des procédures fiscales, soutient-il, avant d'annoncer que les recettes de la fiscalité ordinaire (hors hydro carbures) seront en progression de 30% durant le premier semestre 2009, «grâce au dynamisme de l'économie algérienne hors hydrocarbures». L'autre sujet passé en peigne fin par le conférencier a trait à la gestion de tous les avoirs en devises. A ce sujet, la même source qualifie cette gestion de «prudente», en ce sens qu'elle obéit à des règles très strictes conformément aux principes de sécurité et de liquidités. Une chose, qui «a permis la préservation de ces réserves», analyse-t-il. S. B.