De notre correspondant à Annaba M. Rahmani Hier, au niveau de la 3ème chambre du tribunal d'El Hadjar, c'était au tour du P-DG d'ArcelorMittal (Annaba), M. Bernard Bousquet, installé dans ses fonctions au mois de novembre 2007, de M. Brahim Merad, numéro 2 du complexe sidérurgique et de 2 autres employés d'être entendus par le juge d'instruction. M. Bousquet, qui part à la retraite le mois prochain, a été auditionné pendant plus d'une heure. Il a eu à répondre aux questions du magistrat instructeur en relation avec l'affaire Hacene Fellah, patron d'une entreprise de récupération de déchets ferreux et vice-président de l'APW. Celui-ci avait été accusé, arrêté et placé sous mandat de dépôt pour détournements, corruption et malversations ayant causé un préjudice financier de l'ordre de 1,1 million de dollars. Le patron d'ArcelorMittal, cité par le principal accusé dans le cadre de cette affaire, avait été convoqué comme témoin et pour répondre à un certain nombre de questions dont le contenu n'a pas été révélé. Rien n'a filtré de cette audition et le concerné a refusé de faire une déclaration, l'instruction étant toujours en cours. Ce qui est sûr, les spéculations avancées se rapportant à la convocation d'une autre personnalité connue à Annaba sont sans fondement et jusqu'à présent les personnes entendues hier sont les seules à avoir été convoquées. M. Brahim Merad, lui, avait été en partie entendu le matin vers 11 h 30, l'audition ayant été interrompue pour être reprise dans l'après-midi vers 13 h 30. Cette affaire, qui a défrayé la chronique et qui est devenue au fil des jours le principal sujet de discussions sur la place de Annaba, n'a pas fini de révéler tous ses secrets. Il faut dire que des personnalités jusque-là intouchables et tenues au-dessus de tout soupçon se sont trouvées impliquées dans ce scandale. Cependant, la justice continue à faire son travail dans la sérénité, en toute objectivité et loin de toute pression de quelque ordre que ce soit pour faire apparaître la vérité. Les jours à venir nous diront certainement plus, les enquêtes menées sur le terrain n'étant pas encore achevées.