En marge de la célébration de la Journée mondiale sur la sécurité et la santé au travail, qui a eu pour cadre le site d'El-Hadjar, le directeur général d'ArcelorMittal a jugé que malgré la baisse drastique de la production du premier trimestre de cette année et la série de scandales financiers qui ont ébranlé son entreprise, la situation au sein du complexe sidérurgique est tout à fait normale. Le DG d'ArcelorMittal tient bon, malgré les mauvais résultats du site d'El-Hadjar qui sont attribués à la crise économique mondiale. “Nous sommes confiants en la pérennité du partenariat qui nous lie à l'entreprise Sider, le bail signé porte sur une durée de 99 ans et nous n'en sommes qu'au début”, a affirmé dernièrement Bernard Bousquet, au cours de la conférence de présentation des résultats annuels du complexe en matière de sécurité. Pourtant, le représentant du n°1 mondial de l'acier en Algérie ne s'est pas prononcé sur la mise en application des clauses se rapportant à l'investissement et à la création de nouvelles richesses. Pour M. Bousquet, qui est à la veille de son départ à la retraite, les projets d'investissement dans la création d'un complexe sidérurgique à Bellara (Jijel), et dans l'exploitation du gisement minier de Gara Djebilet, ne sont pas d'actualité pour le moment. “Il est judicieux d'évoquer les intentions d'ArcelorMittal pour l'après-2012, c'est-à-dire à l'expiration de la période de grâce accordée au partenaire indien. Il est presque acquis qu'ArcelorMittal ne pourra pas bénéficier des mêmes largesses de l'Etat algérien en ce qui concerne les charges fiscales et parafiscales. Notre partenaire d'aujourd'hui acceptera-t-il d'être aligné au même niveau que tous les autres opérateurs activant sur le sol national ? Là est la question”, s'inquiètent les syndicalistes.