De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi Il est des cités à Constantine qui appellent un effort titanesque pour les rendre confortablement habitables. Point d'espaces verts, point de limite entre voisinage et beaucoup de désagréments à l'entrée des immeubles. Les comités de quartier tentent de nettoyer. Mais leurs actions ne sont souvent pas prolongées par les habitants tant le civisme et la sensibilisation font défaut. La dernière directive provenant des autorités locales dans le cadre du renouvellement du mouvement associatif a fait état de la mise en place dans les jours à venir d'un conseil consultatif communal au niveau de chaque commune avec l'appui des délégués de quartier. Un objectif de proximité parmi d'autres visant particulièrement l'amélioration du cadre de vie de la population aux alentours de leurs résidences. La loi régissant le conseil vient d'être adoptée par le wali qui a paraphé samedi dernier les nouveaux textes tout en rappelant le rôle important que doit jouer la société civile en tant que partenaire indissociable de proposition et de décision avec les responsables locaux. Il est vrai que le mouvement associatif reste fragile et inactif dans la wilaya de Constantine en raison des diverses tendances, mais avec cet édit fraîchement entériné, les responsabilités devraient être définies minutieusement pour agir concrètement sur le terrain, dans le cadre d'un mouvement associatif au large spectre. Actuellement, les soucis quotidiens de la population sont nombreux, ça va de la saleté ambiante à l'insécurité, en passant par le problème de stationnement. Sur ce point, aucune solution fiable n'a été trouvée par les responsables. Laissant ainsi libre cours aux «gardiens truands» au niveau des aires non réglementées. Même les abords des habitations sont squattés. De fait, il existe des quartiers populeux à la périphérie de la ville qui restent mieux entretenus que ceux, par exemple, où sont érigés des bâtiments gigantesques. Le cas éloquent est celui de la Cité CILOC, située à quelques centaines de mètres du siège de la wilaya. C'est une décharge qui se forme au quotidien. Les résidants, notamment ceux logeant aux étages supérieurs, jettent leurs ordures par les fenêtres. Un autre problème surgit dans quelques cités de banlieue et même dans les quartiers des cités résidentielles plus ou moins «liftées». Des commerces ambulants génèrent des restes éparpillés sur la chaussée ou sur les quais des immeubles. Les habitants s'y approvisionnent souvent sans inciter les commerçants à prendre soin de leur cité. Le souk de la Cité Daksi, les marchés hebdomadaires d'Aïn Smara, Oued El Had… sont des espaces parmi d'autres qui se trouvent en plein cœur des habitations. En dépit des actions entreprises par l'OPGI, le constat est plus que désolant. La majorité des cages d'escaliers sont démunies d'éclairage et les locataires sont souvent en désaccord pour l'entretien des espaces communs. On croise les doigts et on attend l'intervention étatique pour placer une lampe, remplacer des vitres et repeindre les murs que les enfants ont salis… L'assistanat est ancré dans la tête de la plupart des résidants. En conclusion, la sanction reste le meilleur moyen pour inciter la population à entretenir les espaces privés,après, bien évidemment, des mises en garde et des sensibilisations émanant des délégués de quartier, en contact permanent avec les élus locaux. C'est une question de civisme. C'est d'ailleurs l'alerte en demi-teinte adressée souvent par le wali en direction des élus, les exhortant à trouver une solution «semi-répressive» contre les «réfractaires» au civisme…