Photo : APS Synthèse de Badiaa Amarni Durant la période allant de 2002 à 2007, les Emirats arabes unis ont enregistré auprès de l'Agence nationale de développement des investissements (ANDI) des projets d'investissement de l'ordre de 76,6 milliards de dinars (1,1 milliard de dollars). Ce qui confère à ce pays la place de quatrième investisseur étranger en Algérie. Les intérêts d'investissement de ce pays frère ne se limitent pas simplement aux secteurs de l'industrie, de l'hôtellerie, des services, et de l'énergie mais concernent aussi le secteur agricole. M. Soltane Bensaïd El Mansouri, ministre émirati de l'Economie, a déclaré à l'occasion de la réunion de la 6ème commission mixte algéro-émiratie que son pays «est intéressé par l'investissement dans le secteur agricole», ajoutant que «les deux parties pourront étudier certains cadres d'investissement dans le secteur». L'invité de l'Algérie qui co-présidait avec son homologue algérien des Finances les travaux de cette commission a indiqué : «Nous voulons que la partie algérienne nous montre les champs d'intérêts pour les exposer aux investisseurs émiratis.» En notant avec satisfaction la forte volonté de l'Algérie d'asseoir un véritable partenariat entre les deux pays, M. El Mansouri a appelé «à l'intensification des échanges commerciaux entre les Emirats arabes unis et l'Algérie, qui ont atteint 444 millions de dollars en 2007», estimant qu'ils «resteront en deçà des aspirations». Par ailleurs, le ministre émirati de l'Economie n'a pas manqué d'exprimer le vœu de son pays de voir l'Algérie «adhérer à la zone arabe de libre-échange qui permettra d'augmenter le volume des échanges commerciaux entre les deux pays». A ce propos, il a proposé «la mise en place d'une nomenclature des produits importés par les deux pays afin de les fabriquer dans l'un des deux pays et assurer la complémentarité des échanges commerciaux». Pour sa part, le ministre algérien des Finances, M. Karim Djoudi, a exhorté les hommes d'affaires émiratis à commencer la réalisation des projets d'investissement retenus tout en insistant «sur la nécessité de déployer les efforts pour ôter tous les obstacles qui vont à l'encontre de cette démarche». Selon lui, les relations entre les deux pays «connaissent une dynamique dans les domaines des finances et de l'investissement, mais elles restent en deçà des ambitions fixées». Et d'ajouter que cette rencontre est à même de «renforcer le cadre juridique de la coopération bilatérale à travers la signature de plusieurs textes dans différents domaines concernant notamment les secteurs de l'économie, des finances et de l'investissement dans les activités portuaires en particulier». M. Djoudi a affirmé dans ce sens que les deux partenaires étudient «la possibilité de mettre en place un fonds d'investissement en Algérie, la création de fermes pilotes et l'investissement dans le secteur portuaire». Toujours selon le ministre des Finances, «le groupe émirati EMAAR examine aussi avec les parties concernées les moyens de lever les obstacles qui entravent la mise en œuvre des projets du groupe». Il faut savoir que les travaux de la 6ème session de la commission mixte algéro-émiratie ont été sanctionnés par la signature de cinq mémorandums d'entente dans les secteurs de la pêche, de l'environnement, de l'agriculture et de la jeunesse et des sports. Le premier mémorandum dans le secteur de la pêche porte sur la coopération scientifique et technique dans ce domaine mais aussi celui de l'aquaculture. Quant au deuxième mémorandum relatif au secteur agricole, il porte sur la protection végétale et la quarantaine agricole de même que sur la santé animale et la quarantaine vétérinaire. Les deux parties ont également signé un programme de coopération ayant trait à la jeunesse et aux sports de même que le procès-verbal de la réunion de la sixième session de la commission. Les travaux de la 7ème commission auront lieu aux Emirats arabes unis.