De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar Six familles vivent dans la détresse et la précarité derrière la brasserie d'Oran. Depuis plusieurs années déjà, ces familles ne cessent d'interpeller les autorités locales sur leur situation catastrophique et déplorable. Il s'agit de l'impasse Kisserin (ex-Pont Henri Huc) non loin de l'hôtel Houna où s'entassent ces familles sous les cendres de l'ancienne EDIMCO, dissoute depuis avril 1997. Et comme un malheur ne vient jamais seul, ces familles se sont vues encombrées par des tonnes de détritus issus des travaux entrepris par les agents de la SNCF. «Depuis plus de deux années, nous avons contacté les responsables de la Société des chemins de fer pour qu'ils nous débarrassent de ces détritus, mais en vain. L'ancienne Assemblée communale de la ville a été également saisie, mais n'a rien voulu faire. Nous restons là, impuissants. Nous ne pouvons même pas faire de volontariat, parce qu'il nous faudrait des moyens très importants. Ce que nous n'avons pas», nous confie un habitant de cette zone. Il y a lieu de signaler qu'avec le temps ces détritus ont favorisé la prolifération de rats et autres insectes parasitaires. Pour rappel, les hangars de l'ancienne l'EDIMCO, officiellement liquidée il y a deux ans, servent depuis plusieurs années d'abri à ces familles. «Moi, je suis ici depuis 1994. Mais les autres familles sont là depuis les années 80», nous confie le même habitant. Notons qu'une délégation représentant ces familles a été reçue par des élus à l'hôtel de ville auxquels la situation a été exposée. Des mesures devraient être prises dans les prochains jours, nous dit-on.