De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar L'habitat précaire préoccupe beaucoup les citoyens et les familles déshéritées à Oran. Les effondrements se suivent à un rythme effrayant dans toute la ville et les autorités locales demeurent incapables de répondre à cette situation d'urgence. Même les attributions de logements aux familles recensées dans ce tissu demeurent entachées d'opacité. Il y a quelque temps, les services de l'OPGI face à une situation paradoxale ont pris un certain nombre de mesures afin de mettre fin à la situation d'anarchie qui prévalait dans le secteur de l'habitat à Oran. Ainsi, pas moins de 23 immeubles, qui venaient d'être évacués et mis sous scellés à la suite du relogement des familles qui y habitaient, ont été squattés, apprend-on auprès de l'OPGI. Le squattage des immeubles menaçant ruine est devenu systématique dans la ville d'Oran du fait d'un laxisme flagrant de la part des responsables du secteur. Encouragées par cette situation, des centaines de familles à la recherche d'un logement ou tout simplement en quête d'argent facile ont élu domicile dans ces vieilles bâtisses. D'où les drames à répétition à travers toute la ville. A ce sujet, les services de l'OPGI ont recensé quelque 1 024 immeubles qui attendent d'être évacués et mis sous scellés afin d'éviter les erreurs du passé. La problématique a été engendrée par l'incurie des élus et des responsables locaux qui ont laissé traîner ce dossier de manière paradoxale. Il y a quelques années à peine, le problème des habitations menaçant ruine se limitait à certains quartiers seulement, comme Derb, Sidi El Houari, M'dina J'dida et une partie de Saint-Pierre. Aujourd'hui, c'est toute la ville qui est gangrenée par ce fléau qui la ronge de l'intérieur. La wilaya d'Oran vit au rythme d'une tension sociale engendrée par les opérations de relogement, d'expulsion et de démolition des habitations précaires et illicites.