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Des familles vivent dans le sursis des démolitions à Oran
Constructions illicites dans la commune de Misserghine
Publié dans La Tribune le 16 - 09 - 2008

De notre correspondant à Oran
Mohamed Ouanezar

Plus de 150 familles vivent dans l'habitat précaire dans la localité de Misserghine depuis quelques années déjà. Et comme un malheur ne vient jamais seul, les autorités locales ont décidé de chasser ces familles de ces parcelles squattées illégalement. Ainsi, un sursis a été donné à quelques familles qui n'ont pas été enregistrées lors des deux premiers recensements effectués par les commissions mixtes lors de leur passage dans ces maisons. Les familles ont été priées de quitter les lieux sous huitaine faute de quoi, en plus des démolitions qui seront effectuées, les contrevenants s'exposeront à des sanctions, dont des poursuites judiciaires, confient les habitants de ce quartier, tous d'anciens habitants de la wilaya et anciens demandeurs de logements auprès de l'OPGI.
L'abandon des terres restées sans gardiennage et sans protection à même de dissuader toute implantation illégalement ont encouragé l'implantation de ces familles. C'est d'autant plus désolant que ces terres sont situées dans le périmètre d'une zone d'activité comprenant de petites fabriques de chaussures et autres activités de moindre intérêt. Les premières implantations ont été enregistrées vers le début des années 2000. Le laxisme et l'affairisme des responsables locaux aidant, le site a pris de l'ampleur en quelques années seulement. La passivité des responsables a incité les gens à venir s'implanter et à édifier des maisonnettes de fortune avec des moyens rudimentaires. Le site en question est situé à quelques centaines de mètres de la grande Sebkha qui s'étend jusqu'à Aïn Témouchent.
Le quartier qui s'est érigé à côté de la cité Haï El Wiaam n'est doté d'aucune commodité urbaine. Ni eau, ni réseau d'assainissement, ni terrassement, etc. Il y a quelque temps, les habitants avaient saisi la Sonelgaz en vue de branchements électriques, en vain.
Les négociations avec la mairie à ce sujet n'avaient abouti à rien, croit-on savoir. Du coup, les branchements illicites sont légion dans la localité. Non loin de ce site se trouve l'ancien quartier mieux structuré et mieux cadré. Il faut dire qu'à l'origine, ce site était un vaste domaine dénommé Saint-Pierre comprenant des fermes d'une fertilité et d'une production extraordinaires durant les années de la colonisation. Aujourd'hui, Haï El Wiaam n'est qu'un amas de constructions hétéroclites et déstructurées dans l'ensemble.


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