Alors que les grandes chaleurs s'annoncent et à quelques jours de la fin de l'année scolaire pour les élèves des différents paliers, dans l'esprit des citoyens et des responsables, le débat est axé ces derniers jours sur les espaces de loisirs et distractions au niveau des localités de la wilaya. Si ces derniers persistent à dire, à travers les ondes et lors des rencontres, que la région est bien dotée en infrastructures de loisirs, les habitants des grandes agglomérations de la wilaya et notamment ceux du chef-lieu se plaignent toujours de l'ennui qui domine leur quotidien, à cause de l'inexistence d'un espace de distractions à leur portée et doté de toutes les commodités afin de leur permettre de se reposer et de prendre de l'air après une semaine de travail ou de se promener en fin de journée. En fait, les Bouiris sont contraints de sortir de la ville et de prendre la destination de Tikjda et des barrages d'oued Lekhal ou de Tilesdit afin de trouver un endroit tranquille où passer la journée du week-end, ce qui signifie alors qu'il faut être pourvu d'un moyen de transport. Sinon, ils sont obligés de rester chez eux en attendant les départs en vacances. Ainsi, pour les familles qui ne sont pas dotées de véhicule, le seul lieu qui leur est indiqué, c'est le parc d'attractions Errich situé dans la banlieue ouest de la ville de Bouira et qui est composé d'une grande superficie forestière dépendant du Parc national du Djurdjura (PND) et d'un espace de loisirs constitué, par le passé, de plusieurs équipements de manèges destinés aux enfants. Mais, après des années, ces équipements sont encore à l'état d'abandon, les citoyens de Bouira qui se rendent sur les lieux ne cessent d'afficher leur déception quant à la non-réhabilitation de cet espace créé dans les années 80 avec des équipements qui ont coûté des sommes colossales à la commune. Ce parc se trouve en état de ruine et n'attire plus les enfants à cause de la détérioration de ses équipements, ce qui suscite de la rancœur et de la désolation dans l'esprit des familles à la recherche d'un lieu où distraire leur progéniture. Le visiteur des lieux trouvera des équipements en panne et exposés aux aléas de la nature, ainsi que d'autres tels que des autos tamponneuses, rangés dans le tas, loin des regards, alors que les portes du site sont gardées ouvertes toute la journée pour les rares familles qui viennent des autres quartiers afin de montrer à leurs enfants ce qu'est un singe. Car, depuis près de deux années, les responsables du PND, ayant pris la décision de redynamiser le site, ont créé un musée de faune et de flore à l'intérieur du parc c et sont exposés dans une grande cage trois singes magots ramenés de Tikjda afin d'attirer les visiteurs et satisfaire la curiosité des enfants. Cependant, cette initiative n'a pas été soutenue par les autorités de la commune, du fait que la route qui mène vers le parc est détériorée et qu'aucune autre structure d'accompagnement n'a été prévue, dans les parages. Lors de notre visite sur les lieux, nous avons trouvé que le parc était dans un état sinistre ; les équipements en ruine sont toujours entassés et à l'abandon, les allées mal entretenues, les espaces verts et les arbres envahis par les mauvaises herbes. De plus, un citoyen que nous avons trouvé sur place a fait la remarque que la demeure des trois primates était vide. Questionné sur la disparition des singes, un gardien du parc a indiqué qu'ils ont été transférés vers le parc d'attractions de Béjaïa, un autre a ajouté qu'ils ont été relâchés dans la nature. Ce qui expliquait l'absence d'enfants sur les lieux, ces derniers jours. Ce parc qui a nécessité des milliards en équipements à la commune, les responsables de l'époque pensaient qu'il allait apporter un plus aux ressources financières de l'APC, mais il est devenu malheureusement une infrastructure non hospitalière et qui fait fuir non seulement les citoyens mais aussi les animaux. Il ne sert plus d'espace où les habitants puissent trouver des moments de distraction pour eux et leurs enfants. Parmi ces derniers, nombreux sont ceux qui espèrent une intervention des autorités de la wilaya pour le réhabiliter, le transformer en une infrastructure d'attractions et de loisirs digne de ce nom et le restituer aux citoyens de la ville