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A Oran, les petits se débrouillent comme ils peuvent
Les loisirs des enfants restent le parent pauvre du programme de développement national
Publié dans La Tribune le 09 - 06 - 2010


Photo : S. Zoheir
De notre correspondant à Oran
Mohamed Ouanezar
Après une rude année passée sur les bancs de l'école où l'effort et l'assiduité n'ont pas manqué, les enfants peuvent enfin souffler et échapper à cette pesanteur scolaire, le temps d'une saison estivale. Malheureusement, les enfants à Oran n'ont pas beaucoup de choix pour se divertir et s'adonner à leurs loisirs préférés. Du coup, leurs familles s'organisent comme elles peuvent et surtout selon les moyens disponibles. Ce qui n'est pas toujours le cas.
A Oran, il n'existe pas de sites dédiés aux loisirs des enfants, tels les espaces Internet encadrés sur un point de vue didactique ou encore les aires de jeu, etc. Des stades de proximité ont été érigés au profit des jeunes, mais restent inaccessibles aux plus petits. Aujourd'hui, les enfants à Oran, s'ils ne sont pas pris en charge par une association ou une école de football, passeront le plus clair de leur temps dans la rue. Dans toute la panoplie de projets et d'équipements publics inscrits ou réalisés dans la wilaya, il n'existe pas un seul projet dédié aux enfants et aux loisirs de ces derniers. Les maisons des jeunes implantées au niveau des communes ne répondent en aucune manière à ces attentes et à ces aspirations infantiles. Les loisirs et attractions des enfants restent le parent pauvre des réalisations au sein de la wilaya. «En fait, cela illustre l'adage chacun pour soi, Dieu pour tous. Personne ne peut défendre la cause des enfants en ce moment. Nous n'avons pas les structures pour ce faire. Seule la DAS peut parvenir à défendre un tel projet et à l'inscrire à l'indicatif de la wilaya. Comme des centres de repos ou encore des espaces dédiés aux compétitions infantiles, etc.», notera Rahmouna, une enseignante, membre d'une association sociale des enfants. Pour l'instant, le tissu associatif dédié aux enfants est assez pauvre et les contributions ne peuvent dépasser le stade de l'assistanat.
Une génération différente aux besoins compliqués
Contrairement aux villes de l'intérieur du pays, Oran a la chance d'avoir érigé un parc d'attractions dans les années 1980. Mais il faut préciser que les installations et les jeux qui y sont proposés ont besoin d'une bonne cure de jouvence. Nombre d'enfants de la ville préfèrent rester dans la rue à ne rien faire plutôt que de s'y rendre. Les attractions existantes ne semblent pas répondre aux attentes et aux aspirations de ces enfants qui représentent une génération complètement différente des précédentes.
Une génération beaucoup plus portée sur les gadgets technologiques et les jeux de cyber espaces et les dernières nouveautés en matière de high-tech. De tels détails inciteraient à une réflexion autour des moyens à mettre en œuvre afin de répondre convenablement aux aspirations de ces petits et de pouvoir atténuer les risques des dérives et autres déviations comportementales. Il y a quelques années, le président de la République avait inauguré un projet ambitieux dans le centre-ville d'Oran.
Il s'agit de la médiathèque qui était destinée aux jeunes et aux moins jeunes et où existaient des moyens et des matériels didactiques importants destinés à permettre à cette frange de découvrir le monde sous toutes ses facettes. Quelques mois après son inauguration, la médiathèque avait fini par perdre tout son potentiel et toute sa valeur. Tout le matériel impressionnant dont elle disposait avait fini par se dégrader et disparaître. «Nous avions cette structure qui devait, beaucoup plus, assurer un rôle didactique et pédagogique au profit des enfants des premiers paliers. Une sorte d'école pour les moins jeunes afin de les encadrer et de déceler les potentialités existantes. Mais, on avait préféré confier le projet à un militant, plutôt qu'à un spécialiste.
Et voilà où on en est. Une telle initiative pouvait se généraliser à l'ensemble des structures de la ville et ailleurs, mais...» nous confie, Yahia, l'un des informaticiens initiateurs du projet à l'époque. Les parents ne savent plus à quel saint se vouer à la fin de chaque année scolaire. Seul recours possible, la rue. Les aires de jeu installées par les communes dans les quartiers ont été vite saccagées et dépossédées de leurs structures métalliques. Malgré les recommandation des riverains et des habitants des cités de mettre des grillages autour de ces aires de jeu, les communaux ont fermé l'œil sur cette réalité. «Nous n'avons pas d'enveloppe financière supplémentaire pour mettre des grillages afin de protéger ces aires de jeu. Nous sommes conscients de cette situation, mais c'est comme ça», notera un directeur de secteur urbain à Maraval. Sur un autre registre, alors que le ministre de l'Education nationale a cru bon de garder en classe les enfants du primaire jusqu'à la fin du mois de juin et de libérer les élèves des autres paliers, les rues annoncent les grandes vacances à Oran.
La débrouille, seule solution
Avec ces chaleurs, les enfants n'ont plus la tête à l'école et les résultats de fin d'année s'annoncent catastrophiques. Du coup, la fièvre du football aidant, les enfants envahissent la rue à Oran, jouant au ballon et organisant des matches entre eux, à tout bout de champ. Pour ce qui est de la plage, cela reste une question de moyens et de débrouille. Bien que la plage soit à deux encablures de la ville, s'y rendre reste une véritable gageure pour nombre d'enfants issus de familles défavorisées et sans ressources. Les plans bleus organisés régulièrement restent insuffisants et ne touchent à peine que 10% des enfants démunis de la wilaya. Les responsables chargés des droits des enfants devraient songer à favoriser cette frange de l'avenir.


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