Photo : Sahel Par Nabila Belbachir C'est parti ! La saison estivale 2009 est lancée officiellement aujourd'hui. En comparaison avec les années précédentes, qu'en est-il de l'état des lieux, de nos plages, de sites touristiques et autres…, cela dans la mesure où nous en sommes encore à déplorer le large laisser-aller et autres pratiques d'incivisme qui ont toujours caractérisé les saisons estivales de ces dernières années. En cette saison, force est de regretter encore et toujours cette «manie» algérienne de céder nos plages au manque d'hygiène, plages sans nettoyage, décharges publiques à ciel ouvert, notamment sur la côte béjaouie et à l'est d'Alger. Sacs en plastique, cannettes de soda et de bière, déchets domestiques, bouteilles en verre, eaux usées qui se déversent directement en mer, voilà le décor auxquels sont réduits la majorité de nos sites touristiques. Ni les campagnes de sensibilisation ni celles de nettoyage ne peuvent stopper l'incivisme algérien, en dépit aussi des slogans de ces opérations, dont celle des «Eboueurs de la mer», dont l'objectif consiste à montrer aux enfants que des «gestes simples peuvent être déterminant pour la protection de l'environnement», et invite les citoyens de tout âge à contribuer à cette action pour un «lendemain vert». En outre, plus grave peut-être, le phénomène de l'insécurité sur nos plages et ailleurs, dont on ne sait encore dans quelle mesure est-il pris en charge par les autorités. Outre, le programme de sécurité «Plan Azur» mis en place par la direction générale de la Sûreté nationale, et celui des services de la Gendarmerie nationale le «Plan Delphine», qui assure la sécurité dès l'ouverture officielle de la saison estivale, le 1er juin pour ne prendre fin qu'après le départ du dernier estivant, sans omettre les élément de la Protection civile qui accomplissent un effort considérable pour protéger la vie des estivants. Sauf qu'en dépit de tous ces moyens humains et matériels, le Casif de Sidi Fredj est l'un de ces lieux où pas une année ne passe sans qu'un incident relevant de la délinquance à l'encontre de paisibles familles et couples venant applaudir des stars qui s'y produisent, ne survienne. Signalons, par ailleurs, le manque d'espaces de loisirs et de jeux sur des plages fréquentables notamment, sachant que la plus grande affluence d'estivants au niveau de l'Algérois se concentre sur une ou deux plages de la côte ouest. Manque aussi d'activités culturelles, de spectacles et de veillées au niveau non seulement de nos plages mais aussi dans nos cinémas, théâtres de verdure, et autres lieux, qui peuvent envoûter les vacanciers. La saison estivale ne concerne pas seulement la plage, mais il y a aussi les amateurs des sites forestiers, pour leur calme et l'air pur. Les espaces verts, autres lieux très prisés par les familles, font défaut dans notre pays. Hormis la forêt de Bouchaoui, à l'ouest d'Alger, et quelques autres en dehors de la capitale, plusieurs espaces d'une beauté sublime demeurent inexploités.