De notre correspondant à Oran Samir Ould Ali Plus de deux années après avoir statué sur l'affaire de la Banque commerciale et industrielle d'Algérie et condamné la majorité des 48 accusés à des peines allant jusqu'à huit années de prison pour dilapidation de deniers publics et détournement de 13 milliards au préjudice de la Banque extérieure d'Algérie, le tribunal criminel d'Oran vient d'ordonner au mêmes condamnés de verser à la banque publique plus de 14 milliards de dinars au titre des dommages et intérêts et de préjudice moral. Avec ce verdict, le tribunal a également homologué les expertises judiciaires établies par Me Djaafri Mokhtar et Me Dahou Lahbib Benaouda et qui avaient estimé le montant du préjudice causé aux agences Yougoslavie (Oran) et Sig (Mascara). On se souvient que le rapport que Djaafri avait présenté lors du procès de février 2007 avait été démonté par une défense impitoyable qui avait mis en doute les conclusions de l'expert et son impartialité. Le tribunal avait alors ordonné une seconde expertise qui, menée Dahou Lahbib Benaouda, est finalement arrivée aux mêmes conclusions que la première. Le tribunal criminel a également décidé que les condamnés seront répartis en huit groupes, selon l'importance de l'implication de chacun dans le scandale des traites avalisées.