Synthèse de Fella Bouredji Les rapports entre l'intellectuel et la société ont été au centre du débat jeudi dernier à Constantine. Un «plan de charge» visant à les clarifier a même été adopté à l'issue du séminaire international sur «le rôle des intellectuels dans la renaissance de la nation», qui s'est ouvert mardi dernier au centre culturel Ibn Badis de Constantine. Dans ce cadre, les participants, dont le penseur jordanien Mahmoud Esserhane, se sont affairés à «recadrer» le rôle et la mission de l'intellectuel, mettant dans ce contexte l'accent sur «l'urgence d'immuniser la société contre les fléaux liés au fanatisme et à l'intolérance» selon le compte-rendu de l'APS. L'idée forte transmise par la majorité des participants est de faire valoir le véritable intellectuel comme étant celui qui «défend sans calcul l'unité et l'intégrité nationales». L'esprit badissien, a-t-on insisté, «ne peut s'accommoder que des intellectuels qui s'engagent à pérenniser les constantes nationales». Selon les intervenants cités par l'APS, «il n'y a pas de place pour l'intellectuel qui se renferme sur lui-même». Par ailleurs, les conférenciers ont précisé que l'intellectuel est dans l'obligation de «contribuer à la défense de l'Etat national contre tous les dangers». Les idées de tolérance véhiculées par l'association des ulémas musulmans algériens devraient, dans ce cadre, faire l'objet d'une «médiatisation accrue à la radio et à la télévision», a-t-on soutenu de même source. Les organisateurs ont rendu hommage, en clôture du séminaire, à un certain nombre de personnalités, parmi lesquelles l'ancien président de la République, M. Chadli Bendjedid, des membres de la famille du cheikh Abdelhamid Ibn Badis, Mustapha Boughaba, ancien membre de l'Association des ulémas musulmans algériens, et les professeurs Larbi Kechat et Mahmoud Essarhane.