Qu'ils soient de la coalition gouvernementale ou de l'opposition, les partis ont tous investi le terrain. Quelle mouche a piqué les partis politiques? Après un long silence, les formations politiques ont pris d'assaut le terrain ce week-end. La scène nationale a connu la réapparition de toutes les couleurs politiques. Qu'ils soient de la coalition gouvernementale ou de l'opposition, petits ou grands, les partis ont tous investi le terrain politique. Université d'été, conseil national, rencontre régionale, conférence de presse, l'éventail des activités enregistrées durant ce week-end a été très dense marquant une rentrée politique en force. Sénatoriales obligent. Il faut bien affûter ses armes avant de s'y rendre. Pourtant, beaucoup d'événements d'importance capitale ont marqué l'actualité nationale auparavant, sans pour autant capter l'intérêt de la classe politique. La rentrée scolaire, le Ramadhan et la flambée des prix des fruits et légumes, n'ont pas retenu l'attention des partis politiques qui avaient préféré déserter la scène laissant les citoyens livrés à eux-mêmes. Le retour en force des partis à l'activité est motivée par la prochaine échéance du Sénat. Certes, chacun d'entre eux s'est penché sur un sujet d'actualité, mais la finalité est de décrocher le maximum de sièges au Conseil de la Nation. Les partis de l'Alliance présidentielle étaient tous sur le front. Le FLN, le RND et le MSP ont garni les caméras de l'Entv. Le secrétaire général de l'instance exécutive du FLN, Abdelaziz Belkhadem, était samedi à Sétif où il a organisé une conférence-débat à la kasma de Aïn Oulmène, à l'occasion du 55e anniversaire du déclenchement de la Révolution. «La France doit excuses et réparations pour les crimes barbares et génocidaires commis durant 132 ans par le colonialisme en Algérie», a-t-il martelé devant l'assistance. Une façon de rappeler qu'entre Alger et Paris, rien ne va plus. Le RND, de son côté, s'est penché sur les nouveaux Codes communal et de wilaya. Le porte-parole du Rassem-blement national démocratique, M.Miloud Chorfi a affirmé samedi à partir de Médéa qu'une large consultation sur les nouveaux projets de Codes de wilaya et communal sera organisée prochainement au sein des différentes structures. En prévision de son examen au niveau du Parlement, le RND veut prendre les devant en donnant la parole à ses militants. M.Chorfi a souligné qu'un programme de rencontres et de conférences a été élaboré, dans ce contexte, pour permettre aux élus du parti de prendre connaissance du contenu des nouveaux projets. Sur la question des prochaines sénatoriales, M.Chorfi a réaffirmé l'importance de cette échéance politique pour le parti et son souhait de renforcer sa présence au sein de cette institution. Ce dernier n'a pas hésité à appeler les élus à oeuvrer dans ce sens. Le MSP a, quant à lui, organisé au niveau du bureau d'Alger une conférence sur l'événement historique du 55e anniversaire du déclenchement de la Révolution nationale. Le Parti des travailleurs (PT), qui a tenu son conseil national, a ficelé sa stratégie pour les sénatoriales. Il a décidé d'établir des «accords» avec d'autres formations politiques pour la bataille du Sénat. «Nous allons établir des accords politiques avec d'au-tres partis concernant l'élection des membres du Conseil de la nation et engagerons des discussions avec leurs directions respectives», a déclaré Mme Hanoune à l'issue des travaux de la session ordinaire du conseil national du parti. Même l'ex-candidat à l'élection présidentielle, Ali Fawzi Rebaïne, a rompu le silence. Le président du parti AHD 54 est réapparu à Chlef. Lors d'un regroupement avec ses militants, il a estimé qu'il est «impératif de mettre en place des mécanismes de contrôle qui puissent garantir la stabilité du pays et contribuer à son développement». Selon lui, les institutions de contrôle, en l'occurrence, l'Inspection générale des finances (IGF) et la Cour des comptes, devront jouer pleinement le rôle qui leur est dévolu afin de «préserver les richesses du pays et de les mettre au service du peuple». Ce week-end ne représente qu'un échantillon de ce qui va se dérouler prochainement. Pour décrocher le maximum de sièges, les partis vont se redéployer sur le terrain à la recherche des voix. La bataille ne fait que commencer.